
Résumé : Seconde Guerre mondiale, dans un village de la région lyonnaise, Gaëlle de Barbet assiste horrifiée à l’arrestation de sa meilleure amie par la police française. Rebecca Feldmann et sa famille sont internés dans un camp avant d’être déportés. Pendant ce temps, le commandant des troupes allemandes locales établit ses quartiers dans la demeure des Barbet. Gaëlle voit son père tué par l’occupant et sa mère sombrer peu à peu dans la folie. Parce qu’elle ne supporte pas de n’avoir rien pu faire pour sauver ses proches de leur funeste destin, Gaëlle s’engage corps et âme dans la Résistance. Dans le plus grand des secrets, elle sauvera de nombreux enfants juifs des griffes des nazis. À la fin de la guerre, accusée à tort d’avoir collaboré, elle part tenter sa chance à Paris. Des années plus tard, sa petite-fille livre son propre combat pour que Gaëlle soit reconnue comme l’héroïne de guerre qu’elle fut dans sa jeunesse.
La Médaille de Danielle Steel est un roman historique publié en 2018 chez les éditions Presses de la Cité.
C’est une chronique plutôt compliquée à écrire, puisque je n’ai pas beaucoup de choses à dire sur ce livre. J’espère que vous ne m’en voudrez pas, si, pour une fois, je vous laisse tranquille sans déblatérer sur le fait qu’un narrateur change au bout d’un chapitre. Non. Ce livre, ici, est simple, sans fioritures. Il est fort, nourri par la plume de l’auteure et de son imagination mélangée à des faits réels comme l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants). On suit une héroïne qui fait preuve d’un courage remarquable, sans pour autant être appréciée à sa juste valeur.
Si la protagoniste avait été réelle, on pourrait dire de ce livre qu’il est une biographie, touchante, mais cinglante de réalité : Gaëlle a subi bon nombre d’épreuves en se relevant avec bravoure. On vit avec elle ses chagrins, ses déboirs, mais aussi ses succès, notamment lorsqu’elle arrive, grâce à une chance et une débrouillardise inouïes à faire passer des enfants juifs d’un bout à l’autre du pays, utilisant son ingéniosité d’adolescente.
On la suit adulte, après la guerre, lors de la libération, et on est outré du traitement qui lui est réservé, puisque nous sommes au courant de ses actes héroïques. Le lecteur vit le roman dans ses moindres détails et c’est ce qui, je dois le dire, en fait un bon roman. Si un roman ne nous décroche pas la moindre petite émotion, alors (et je suis désolée), il est mauvais.
L’auteure possède une écriture remarquable. Souple, adaptable, elle décrit les sentiments tellement bien que l’on se prend au jeu, on s’offusque, on s’attendrit, on est triste, comme si l’on était, nous aussi, un personnage du livre.
Le livre aborde sans hésitation des thèmes compliqués mais qui existent, notamment la Seconde Guerre mondiale (et l’auteure utilise des événements qui se sont vraiment déroulés dans notre Histoire, notamment le passage d’enfants juifs grâce à l’OSE). On y décrit également des sujets plus doux, mais douloureux, comme la relation parent-enfant, mari-femme, avec une protagoniste à la fois vieux-jeu mais émancipée, la rendant tout à fait charmante.
À lire ou pas ? Encore une fois, je le dis, je n’ai pas grand chose à dire sur ce livre si ce n’est que je vous le recommande vivement. Il est facile à lire, rapide, mais touchant et on ressent une pointe de tristesse (pour ma part du moins) lorsqu’on arrive à son bout.
4,5/5 pour cette lecture passionnante.
Et vous, avez-vous déjà lu des livres de Danielle Steel ? Si oui, lesquels ? N’hésitez-pas à commenter que nous puissions en débattre en commentaire.
Bouquinement vôtre, Jade.