Chroniques·Fantasy

Chronique 7 TRS : D’un Démon à un Homme par Élodie François

Couverture du livre

Résumé : Un cavalier fonce dans la nuit. Des démons arrivent. Les démons les plus féroces qui soient sur cette Terre. Le destin place un nouveau-né sur la route de l’un d’eux. Cette petite âme fragile semble l’hypnotiser et le touche au plus profond de son être. Le démon, tiraillé entre sa vraie nature et ces émotions inconnues, s’enfuit, emportant le bébé avec lui. Ne pouvant le garder, ne pouvant se résigner à le tuer, il doit cependant s’en débarrasser. Le démon reste seul, avec ses doutes et ses questions. 
Pourquoi n’a-t-il pas pu achever le rituel qui lui permet de survivre ? Une longue quête l’attend, au cours de laquelle il devra comprendre, apprendre et lutter contre ses plus profonds instincts, pour devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de meilleur.

D’un Démon à un Homme est un roman fantastique publié en auto-édition par Élodie François fin 2018 (alias @the_wonderland_elodie sur instagram, n’hésitez pas à aller la suivre, en plus elle est très gentille !).

L’avis pas éclairé du chat masqué (le principe, c’est que Monsieur le Chat lit le résumé sans lire le livre et donne son opinion. Ce sera drôle. Normalement) : Alors. Donc. Comment dire. Ce texte aux arômes manichéens d’obédience (g pas compri) plus ou moins assumé catholique nous emmène encore une fois dans la quête d’un homme pour sa rédemption. (rires dans la salle). Allons-nous porter un jugement de valeur sur le héros (ou anti-héros), ou alors allons-nous découvrir un nuancé de choix et d’action qui fera vagabonder notre esprit cet été ? Pas mal hein ? (il est grave content).

Je vous rappelle que les opinions que vous lirez dans cette chronique sont exclusivement les miennes, gages d’une subjectivité propre et qui donc n’engagent que moi ! Vous pouvez vous faire votre propre opinion de ce livre en le lisant vous-même !

J’ai eu du mal, dans un premier temps, à me lancer pleinement dans le livre. Si l’idée est riche et sans conteste très originale, le début de l’oeuvre est un peu compliqué à lire. L’autrice utilise des répétitions de mots et des constructions de phrase qui ne sont pas toujours fluides, ce qui rend ce commencement un peu lourd. Néanmoins, passé le quart du livre, elle trouve un souffle nouveau où le récit narratif devient bien plus facile et agréable à lire, permettant de se concentrer pleinement dans l’histoire (j’ai la sale manie de corriger les constructions de phrase et les répétitions au crayon à papier en plus, donc je n’étais pas à fond dans le truc dès le début aha).

Outre cette petite déception qui s’est vite corrigée, on retrouve donc une belle histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose, entourés de magie et de mystère, rendant captivante cette aventure. La romance accompagne le fantastique et le fantastique lui rend la pareil, les deux se mêlant dans un souffle particulier qui fait que ce roman n’est pas banal et encore moins apocryphe. L’auteure maitrise très bien le français et cela se ressent dans la lecture : le vocabulaire est riche et varié, sans pour autant être trop chargé. De plus, on assiste à une réflexion psychologique et philosophique sur le bien et le mal, le monde n’étant pas tout blanc et tout noir. Nous pourrions citer cette phrase, qui, je trouve, correspond à l’état d’esprit du personnage principal : « La vertu marche sur deux jambes, l’abstinence du mal et la pratique du bien ; aussi boite-t-elle souvent » par John Petit-Senn. Mais s’ajoute également à cela la métaphore de l’évolution de la nature humaine : peut-on réellement changer ? Évidemment, nous n’allons pas faire une réflexion philosophique sur le sujet puisque cela prendrait trop de temps, mais là est le thème du livre.

Les personnages sont attachants, l’histoire d’amour est bien ficelée, et le fil conducteur, la quête de Sarvige (ou Sebastian), est très bien menée. J’aurai aimé cependant un peu plus de développement vis à vis de la nature maléfique du personnage principal, pour ensuite mieux apprécier son évolution (mais c’est à mon sens évidemment).

De manière générale, j’ai beaucoup aimé le travail de recherche historique et géographique lors de ma lecture. En effet, il permet d’ancrer le récit dans le réel, légitimant ainsi la traversée du protagoniste lors de ses péripéties. Les citations de début de chapitre m’ont également beaucoup plu : elle donne un petit plus étant donné que les parties n’ont pas de titres, et nous annonce (sans nous divulguer) à quoi nous attendre.

À lire ou pas ? Je vous conseille ce livre qui est, si l’on passe outre des répétitions du début, très agréable à lire. Le thème fantastique n’est pas omniprésent ce qui le rend accessible aux personnes n’étant pas fan de ce genre. Et si vous aimez la romance, foncez !

4/5 pour ce livre, j’aurai pu augmenter d’un 0,5 mais comme je vous l’ai dit plus haut, les quelques répétitions m’ont un peu gênée au départ.

Lisez-vous des livres publiés en auto-édition ? Que pensez-vous que ce type d’éditions apporte aux auteurs ? Laissez-moi un commentaire pour que nous puissions en débattre.

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