Chroniques·Science Fiction

Chronique 24 TRS : Normalité par Laurent Terry

Couverture du livre

Résumé : ET SI LES ÉMOTIONS DISPARAISSAIENT POUR DE BON ? Reclus sous un dôme de métal gigantesque, les survivants d’une épidémie mondiale sont contraints de prendre chaque jour NORMALITÉ, un antidote qui les protège du virus, mais inhibent les émotions humaines les plus élémentaires (amour, haine, colère). Dans ce monde aseptisé, Adam subit plus que les autres les effets de NORMALITÉ : depuis sa naissance, il n’a jamais éprouvé la moindre émotion. À présent adulte, et en apparence intégré, un événement inattendu va, le jour de ses vingt-cinq ans, écarter le voile de mensonge qui nimbe ce monde clos, et lui permettre de ressentir enfin le bruissement de la vie.

Normalité est un roman de science-fiction sur fond d’anticipation écrit par Laurent Terry et publié en mars 2020. Je remercie l’auteur d’avoir accepté ce SP et de m’avoir donné l’opportunité de pouvoir lire son œuvre.

Disclaimer : cette chronique reflète mon avis personnel et subjectif, si vous souhaitez vous faire votre propre idée du livre, vous pouvez vous le procurer ici.

Nous suivons dans ce livre Adam, un jeune homme de 25 ans qui travaille au sein de l’Archipel, ce vaste dôme englobant 15 millions de personnes, et qui, d’après le gouvernement en place depuis presque 40 ans, protégerait la population d’un virus dangereux, Circonvenum Nivitae, sous couvert d’une injection quotidienne du vaccin qui les « sauvera tous », NORMALITÉ. C’est dans ce contexte dystopique que l’auteur nous dresse le portrait apathique de cet homme qui découvre, au fur et à mesure de son avancée, l’envers de ce décor protecteur, au péril de sa vie et de celle des autres.

L’auteur retranscrit parfaitement son personnage sans émotions dans ses écrits : nous faisons face à une personne stoïque, qui n’a pas la moindre réaction devant des situations plus que détestables… jusqu’à ce que ce dernier commence à en éprouver. Nous assistons alors à la remise en question de cet homme qui se questionne sans cesse et qui découvrent de nouvelles choses : l’amour, la peur, la colère… Tout ceci en nous imposant la réflexion sur ce que notre liberté nous autorise et ce qu’on peut/doit faire pour la garder, car l’auteur ne tente pas de rendre la tâche facile à ses personnages, et n’a de cesse de leur mettre des bâtons dans les roues.

Évidemment, ma vie n’est qu’un plat de nouilles insipides, et je fera n’importe quoi pour sortir de cette effroyable routine, mais irais-je jusqu’à enfreindre la loi ?

L’environnement du livre s’installe doucement, nous englobant peu à peu dans l’univers de l’auteur, me faisant tout d’abord penser à Divergente et ses systèmes de caste (ici, il s’agit de secteurs) ; mais également à Métro 2033, où l’extérieur est synonyme de mort. De plus, l’auteur s’amuse d’une satyre des « élites », en décrivant un tableau fonctionnel en apparence mais qui cache derrière la détresse humaine et dénonce les castes sociales, où la richesse encore contrôle le monde. Il met de ce fait en exergue la lourde propagande gouvernementale que l’on retrouve tout le long du livre, et qui fait froid dans le dos.

Le grand homme apparait. Baigné d’une aura lumineuse, il est un Dieu de l’Olympe, le seigneur qui daigne offrir sa présence aux mortels. Le pire ? Ça n’est pas si loin de la vérité.

L’intrigue est bien menée, commençant tranquillement puis crescendo, rendant la lecture assez addictive. Il nous emmène avec lui dans ses théories du complot, nous offrant alors sur un plateau la fameuse expérience du Trolley problem, « en perdre quelques uns pour les sauver tous » et nous enjoint à nous questionner sur notre propre morale : et si j’avais été dans cette situation, aurais-je réagi de la même manière ? Ainsi, le livre garde un attrait certain, accentué par l’écriture fluide et maîtrisée que nous propose Laurent Terry. Les scénarios secondaires ajoutent un petit plus à la lecture sans pour autant dépasser sur le sujet principal, atterrissant en une fin logique et assez poétique.

Je jetterais un sac à dos sur mon épaule et je m’en irais parcourir le monde. Je serais totalement libre, sans aucune attache que celles que m’imposeraient les besoins vitaux de mon enveloppe corporelle.

À lire ou pas ? J’ai été très satisfaite de ma lecture, alliant intrigue, complot, tout ce qu’il faut pour un roman d’anticipation.

4,5/5 pour ce livre, dont j’attends la suite (s’il y en a une bien entendu).

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu, n’hésitez pas à me donner, si vous l’avez lu, votre avis sur ce livre !

Bouquinement vôtre, Jade

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