
Résumé : Les anciens du clan se plaisent à raconter, à la lueur du foyer dans leurs huttes, que c’est dans le Désert Blanc de Svalbard que la première étincelle de vie a été initiée sur Barcil. Ces contrées monochromes, rudes comme les traditions de son peuple, sont à l’image du monde originel façonné par la Mère, créatrice de toutes choses.
C’est en hommage à Svanhyel, le Dieu des Glaces, que les jeunes s’aventurent dans le Désert Blanc. L’accomplissement du Rituel des Guerriers permet à chaque adolescent d’être reconnu par les combattants d’un clan comme un des leurs… et de porter les armes. De cette épreuve naît, et se forge, le caractère des guerriers svalbardiens.
Riguel, un jeune et courageux barbare, s’élance à son tour pour exécuter le rite. Seul, il sillonne le Désert Blanc, au nord des dernières terres civilisées du monde. Comme un mantra, une idée unique le guide dans cet inconnu hostile : avancer sur les terres gelées pour y débusquer un ours blanc… et revenir déposer sa tête aux pieds du chef de son village. Ainsi seulement pourra-t-il se battre auprès des siens et participer aux razzias sur les terres fertiles de Tigyl.
Face à sa conscience, ses angoisses et ses ambitions, le jeune homme progresse des jours durant sur la glace éternelle à la recherche de son trophée. Car il le souhaite à la hauteur de ses rêves, à la hauteur de son courage.
Riguel aura-t-il la force de relever le défi du Rituel des Guerriers ? Quels sont les secrets que le jeune barbare découvrira dans le Désert Blanc ?
Riguel Le Téméraire est une des nouvelles du Cycle de Barcil écrit par Jean-Marc Dopffer. Elle constitue une œuvre de fantasy qui regroupera au total dix nouvelles. Pour l’instant sont parues : Etolien le Manchot, Orglin la Primitive, Yencil le Stratège, Gienah la Mercenaire et Riguel Le Téméraire. Je remercie vivement l’auteur qui m’a permis de lire sa nouvelle.
Disclaimer : même s’il s’agit d’un SP, mon avis sera toujours au plus proche de ce que je pense de l’œuvre. Ainsi, si l’envie vous en prend, vous pouvez vous la procurer par ici.
J’aime toujours faire un résumé de ma lecture en début de chronique, mais si vous avez lu en entier l’encart grisé juste au dessus, vous connaissez déjà les détails de cette histoire, alors je vais essayer de ne pas paraphraser. Riguel Le Téméraire, jeune barbare, entame le Rituel du Guerrier. Il doit ramener à son clan la tête d’un ours blanc des Déserts de Svalbard. Mais sa route sera semée d’embuches, et c’est dans ces péripéties que nous suivons le jeune homme. Vous pouvez retrouver les détails de cette histoire (et aussi des autres nouvelles), avec notamment la carte des terres de Svalbard sur le site de l’auteur.
Le développement du personnage de Riguel est très intéressant. Le fait qu’on puisse en apprendre autant sur sa vie dans un délai aussi court (la nouvelle ne fait en effet que 66 pages) est assez remarquable, et cela nous permet de nous attacher très rapidement à son protagoniste et à nous imprégner dans les coutumes de son peuple.
Riguel est dépeint d’une manière qui peut paraitre brute, et sans réflexion. Mais l’auteur pose là les bases d’un cliché barbare pour mieux le détruire à coup de hache ; car lorsque dans sa quête, Riguel fait une rencontre étonnante, on le découvre alors posé, réfléchi… Permettant par ailleurs à l’auteur de faire passer, au travers de son personnage, des messages importants. Il aborde notamment une réflexion sur les animaux, qui peuvent parfois être plus loyaux que les hommes, alors qu’on les relègue au rang de sous-espèces… Mais également la peur de l’autre et de la différence, la destruction de l’environnement par les humains, gâchant la beauté naturelle de la planète…
Nous, […], nous avons remplacé les Dieux par un autre fléau. Chez nous, c’est la richesse seule qui conditionne notre façon de penser, détermine nos actes.
Cassini
Je dois dire que l’auteur maîtrise impeccablement son histoire. Le travail de recherche sur les légendes (notamment les Dieux) est profond, et le contexte est imagé, recherché et incroyablement cohérent, montrant l’imagination débordante de Jean-Marc Dopffer. On peut aisément s’imaginer les lieux que Riguel foule, les détails des paysages, tout ceci agrémenté d’un vocabulaire extrêmement riche, ce qui rend la lecture très agréable.
La terreur décupla ses forces. Lorsqu’enfin sa tête creva la surface, il lui sembla aspirer le ciel et ses étoiles.
Narrateur
Finalement et très honnêtement, je suis un peu restée sur ma faim. Car si l’intrigue est logique et ne commet pas d’écart, j’aurai voulu qu’elle soit plus longue… J’ai très envie de suivre encore les aventures de Riguel, de le voir évoluer… Qu’en est-il de son retour ? Qu’en est-il de son futur ? Alors peut être qu’un jour, l’auteur répondra à mes interrogations, mais en attendant, ce fut une bonne et rapide lecture.
À lire ou pas ? Sans conteste, cette nouvelle est rapide à lire et offre un univers nouveau très bien maîtrisé. Alors fans de fantasy, n’hésitez pas à vous lancer !
4,5/5 pour cette œuvre qui m’a fait voyager dans le Désert Blanc.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu ! N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si vous avez déjà lu cette nouvelle, ou si elle vous donne envie, que nous puissions en discuter !
Bouquinement vôtre, Jade