
Résumé : Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies – , nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus.
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
Quand nos souvenirs viendront danser est un roman feel-good écrit par Virginie Grimaldi et publié en mai 2019 chez les éditions Fayard.
Disclaimer : cette chronique constitue un avis que j’espère sincère, mais qui est avant tout le fruit de ma propre interprétation. Vous êtes donc libre de vous procurer ce livre afin de vous en faire votre propre avis sur la plateforme littéraire qui vous plaira.
Ce livre est le deuxième texte de cette auteure que j’ai eu l’occasion de lire, et je dois vous avouer que j’avais hâte de me replonger dans sa simplicité, sa tendresse et son humour éclatant. Alors je ne m’attendais pas à une surprise, mais je pense que c’est le genre d’œuvre que l’on se réserve pour le repos, les vacances, sur un bord de plage ou un transat au soleil. Et on s’y plonge en y retrouvant un vieil ami, dont les frasques habituelles nous avaient manqué.
Cette fois-ci, Virginie Grimaldi nous emmène à la rencontre des Octogéniaux, un groupe de six octogénaires rutilants dont l’âge n’affecte pas l’entrain. En effet, ils décident de s’organiser en un sorte de « gang » quand Didier, le maire de la ville, décide de raser l’Impasse des Colibris, leur lieu de vie depuis plus de soixante ans, renfermant la majorité de leurs souvenirs. Mais l’accent est déposé sur Marceline, cette grand-mère attachiante qui retrace alors dans ce livre sa vie dans cette rue, accompagnée de son tendre époux Anatole.
Je menais jusqu’ici une existence classique, pour ne pas dire monotone. Je ne m’en plains pas, bien au contraire, mais une algue d’aquarium avait une vie bien plus palpitante que la mienne.
Marceline
L’auteure est fidèle à un format qui se veut dynamique, rendant la lecture si rapide (j’ai lu le livre en un jour pour plus de 300 pages dites-vous), et utilise une alternance temporelle avec une Marceline de 20 ans jusqu’à nos jours qui nous livre sur son journal ses états d’âme et toutes les histoires de l’impasse des Colibris ; à laquelle s’accroche la Marceline de 83 ans, qui elle lutte pour sauvegarder son îlot de bonheur, avec l’aide de ces fameux Octogéniaux. Ce livre constitue, pour Marceline, une sorte d’autobiographie voulue par Grégoire, le petit-fils de cette dame ; alors la voilà qui nous raconte son existence.
Mon endroit préféré, c’est le sommeil.
Marceline
C’est un livre doux mais parfois mordant, dans lequel on assiste aux petites choses de la vie, aux décès, aux naissances, aux accidents, aux disputes, aux divorces… Toute cette vie de quartier dans laquelle des amitiés se tissent pour mieux se défaire dans un environnement où ces protagonistes évoluent ensembles. Car même si Marceline semble être le personnage principal, Virginie Grimaldi arrive à donner à chacun une personnalité, une histoire, l’envie pour nous de nous y intéresser, de nous sentir empathique, de rire avec eux, de les suivre dans leurs aventures si amusantes mais si touchantes à la fois.
Marius est un bel homme, mais il confond les femmes avec son saxophone. Il pense qu’il suffit de suivre la partition pour qu’elles se mettent à chanter. Il n’a pas trouvé les touches magiques, si tu vois ce que je veux dire.
Rosalie
Et comme l’histoire se déroule à la fois dans le présent et dans le passé, on assiste également à l’évolution des personnages, à l’évolution de leurs mentalités, la réflexion étant axée de manière forte sur l’émancipation de la femme, notamment Marceline, qui avec l’aide de son amie Rosalie découvre les plaisirs de l’autonomie.
Devenir vieux est un privilège. Par-dessus tout, j’ai compris que la vie ne serait pas aussi précieuse si elle était éternelle.
Marceline
La plume de l’auteure ne m’a, cette fois encore, pas déçue. Elle use de ses talents de narratrice pour me faire ressentir tout un tas d’émotions, passant de la colère à la tristesse, même si la joie domine ce tableau épatant. Elle a réussi à me faire déloger quelques larmes, chose ardue mais si agréable, quand on arrive à ressentir des sentiments dans sa lecture.
À lire ou pas ? Une lecture doudou sans prise de tête, un moment agréable quand vous n’avez pas envie de réfléchir, avec des personnages touchants qui ne demandent qu’une chose : qu’on les écoute. Si vous êtes fans du genre feel-good, ou que vous n’avez tout simplement pas de lecture du moment, n’hésitez pas !
4/5 est ma note pour ce livre.
La fin de cette chronique a décidément été plus rapide que prévu ! Néanmoins, quand j’aime quelque chose de simple, je n’ai pas forcément grand chose à dire dessus. Donc, si vous avez déjà lu ce livre, n’hésitez pas à m’en donner votre avis en commentaire, je serai ravie d’en parler avec vous !
Bouquinement vôtre, Jade