Chroniques·Fantastique

Chronique 41 TRS – Briséïs T.1 La Citadelle Intemporelle par Tiphaine Siovel

Couverture du livre (elle est magnifique !)

Résumé : À dix-huit ans, Briséïs rêve d’échapper à son existence ennuyeuse de lycéenne. Quand son père physicien retrouve ses esprits après sept ans de catatonie, elle ne peut refuser l’expérience dangereuse qu’il lui propose. Mais après s’être réveillée dans une forteresse au savoir infini, choisie comme élève d’une élite secrète, Briséïs ne saurait dire si elle vit un rêve ou un cauchemar. Piégée dans cette Citadelle oppressante, elle doit découvrir la vérité pour survivre. Mais ses actions sont surveillées et le temps lui joue des tours. Sa seule chance d’échapper à la forteresse pourrait être de rejoindre un groupe de rebelles. Briséïs pourra-t-elle triompher de l’obscurantisme qui domine le monde ?

Briséïs, la Citadelle Intemporelle, est le premier tome d’une saga fantastique young adult écrite par Tiphaine Siovel et republiée en auto-édition en octobre 2019. Je tiens à remercier l’auteure qui m’a proposé la lecture de son livre.

Disclaimer : mon avis constitue une vision qui peut parfois vous paraitre subjective et qui ne fait bien entendu pas dogme. Alors pour vous faire votre propre avis de ce roman, n’hésitez pas à vous le procurer ici (format mobi – broché).

Ah, les sagas fantastiques. Cela me rappelle ma jeunesse (bon, c’est vrai qu’elle n’est pas très loin mais quand même!), lorsque mon père allait m’acheter à chaque rentrée de septembre cette fameuse suite, que je dévorais en deux jours à peine. Briséïs m’a fait penser à ça, et m’a rendu un peu nostalgique… mais elle m’a surtout donné envie de me plonger de nouveau dans une saga, alors que j’en avais abandonné l’idée, me concentrant essentiellement sur des one shot.

Briséïs, c’est une jeune fille un peu particulière, qui ne sait pas ce qu’elle veut faire dans la vie. Ou plutôt, elle ne veut pas s’adonner à une seule chose… et c’est dans cette vision qu’elle se retrouve embarquée contre son gré dans La Citadelle, un lieu mystérieux et invisible aux yeux de la population, qui renfermerait tous les secrets de l’humanité. Elle y est recrutée comme Élite, dans l’optique d’intégrer plus tard notre société dans une place dominante de dirigeante. Mais étrangement, La Citadelle lui réserve encore bien des secrets, et le monde dans lequel elle est plongée n’est finalement pas tout beau tout rose…

Ce qui manque aux médecins, c’est que ce qui fait un bon scientifique : l’imagination. Ils sont tellement accrochés à leur réalité qu’ils se limitent à observer ce qu’ils ont sous les yeux !

Le pédagogue

L’auteure dresse là le portrait d’une jeune fille forte et indépendante, qui doit lutter contre les stigmatisations et briser le fameux plafond de verre. Car dans son mois de recrutement (en fait, chaque mois sont recrutés 8 élèves de ce mois), elle est la seule fille au milieu de ses camarades masculins, qui n’ont de cesse de lui rappeler qu’elle n’a peut être pas sa place ici. Étonnant comme cette situation, bien qu’elle relève de la fiction, n’est pas sans nous rappeler d’autres que nous (je) pouvons vivre aujourd’hui. Peut être suis-je un peu biaisée, mais, j’adore quand nos héroïnes nous démontrent une volonté de fer, qu’elles ne sont pas décrites comme la demoiselle en détresse que le protagoniste masculin va devoir sauver sans relâche, en découlant sur une histoire d’amour dégoulinante de niaiserie. Ici, Briséïs est le parfait type de femme que je m’imagine quand on me parle de personnage principal féminin dans le genre du fantastique.

La puissance de votre esprit va bien au delà de celle de vos muscles !

Le pédagogue

Sur ces mots, j’ai adoré l’univers créé par l’auteure. Je trouve qu’il est très recherché, notamment tout le « mythe » concernant La Citadelle, la fameuse bibliothèque (mais je ne peux pas vous en dire plus). On est emmené, en même temps que Briséïs, guidé par Benji, son collègue de mois mystérieux, dans les dédales de cet édifice pour y découvrir ses plus lourds secrets, ainsi que ses jeux, dévoilant le grand sens du spectacle de l’auteure : des cavaliers noirs, des joutes « Sudokus » alliant stratégie, feu et danger… Tout cela donnant à la première partie du livre un goût d’aventure, d’action qui ne nous laisse pas respirer.

Le conte est le cousin direct du symbole. Ne sous-estimez jamais ni l’un ni l’autre. Quelques traits sur un morceau de tissu rassemblent les hommes sous une bannière ; mais c’est la petite histoire qui leur donne une direction.

Don Kallys

S’en vint ensuite la partie de la fuite, et le groupe de rebelles, pléthore de personnages attachants qui ont une particularité bien secrète. Car au delà de La Citadelle et de ses illusions d’optique, le Temps avec un grand T vient se mêler des affaires de tout ce beau monde. J’ai particulièrement aimé la mise en scène des escaliers, l’imbrication de la physique dans leur découverte par l’assemblage d’objet qui semblent n’avoir aucun lien et qui pourtant, mis bout à bout ne forment qu’un et sont complémentaires, un peu comme nos personnages en soit : un vieil homme mystérieux, une étudiante, une actrice, un général de guerre, un spartiate et plus encore… Quel peut être leur point commun ? De plus, la scène où l’on introduit la fréquence de résonance de l’escalier du temps est je trouve, par ailleurs, assez poétique.

La cohérence qu’arrive à maintenir l’auteure est assez remarquable. En effet, son livre est très détaillé, et l’on pourrait se perdre dans toutes ces informations, ces imbrications, ces éléments d’histoire et les illusions de La Citadelle… Et j’ai parfois eu du mal à trouver où elle voulait en venir (ceci constituant peut être le seul défaut que j’arrive à formuler sur ce livre). Mais j’ai quand même réussi à m’y retrouver grâce à sa main de maître qui maîtrise son suspens impeccablement, lançant à la toute fin une bombe informative, éclaircissant alors tous les passages obscurs et intriguant de son œuvre.

L’écriture de l’auteure est sans aucun doute addictive, ce qui fait que j’ai lu avidement ce premier tome, belle introduction à ce que je pense être une saga prometteuse. Lors des passages d’enseignement, j’y ai trouvé un accent philosophique, s’alliant avec grâce à la poésie des réflexions. Mais j’ai encore tellement de questions qui trottent dans ma tête : qu’en est-il de ses camarades de La Citadelle ? Quels autres temps le groupe de rebelles vont devoir visiter ? Et j’imagine que l’auteure, qui prévoit déjà six autres tomes (les tomes 2 et 3 sont déjà disponibles), laisse planer ces interrogations pour mieux nous attirer dans la suite de cette saga… et je n’attends qu’une seule chose : remettre le couvert.

Ton futur n’existera qu’à travers toi, et toi seule pourra décider de la symphonie que tu souhaites écouter.

Le vieil homme

À lire ou pas ? Cette saga prometteuse à tout ce qu’il faut pour réussir. J’ai hâte d’en découvrir les autres tomes que j’espère être aussi qualitatifs. Je ne peux donc que vous en conseiller la lecture.

4/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée. J’espère qu’elle vous aura plu ! Avez-vous déjà lu cette saga ? Si oui, ou si vous avez quelque chose à dire, n’hésitez pas à commenter que nous puissions discuter ensembles.

Bouquinement vôtre, Jade

3 commentaires sur “Chronique 41 TRS – Briséïs T.1 La Citadelle Intemporelle par Tiphaine Siovel

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