
Résumé : En 2103, Europa est la première superpuissance au monde. Berlin est sa capitale. Dans la nuit du 5 au 6 Mars, le corps de Massimo Haartmenger, fils du Ministre de la Sécurité Nationale d’Europa, est retrouvé dans une ruelle sordide de Berlin, vidé de son sang. Cette affaire hors-norme est confiée à Anasthasia Kovarowski, l’inspectrice la plus populaire d’Europa depuis le démantèlement du réseau XWrong. Épaulée par ses 2 équipiers, les inspecteurs Herzmann et Goerst, elle va vite se rendre compte que l’affaire Haartmenger est bien plus qu’un simple homicide. Confrontés à une affaire quasi d’État, dont les enjeux les dépassent, ils comprendront rapidement que leur vie n’a aucune valeur aux yeux de ceux qui tirent les ficelles…
L’affaire Haartmenger – Intégrale est une œuvre de science-fiction d’anticipation écrite par Ghyld V. Holmes et publiée en novembre 2017 par Anima Studio Produtions, que je remercie d’ailleurs vivement de m’avoir permis de lire ce livre. Je vous invite, si vous en avez l’envie, à découvrir le site lié à cette affaire, qui vous permettra de vous renseigner sur cette dernière et d’en apprendre encore un peu plus sur les personnages : tout se passe ici !
Disclaimer : l’avis qui vous sera donné dans cette chronique sera surement quelque peu subjectif. Néanmoins, vous êtes libres de vous faire votre propre opinion de ce livre (et c’est même conseillé), en vous le procurant par ici (format mobi) ou bien encore par là (format epub).
Pour tout vous dire, les polars sont une de mes grandes passions de lectrice. Je vous en avais parlé sur Instagram il y a quelques semaines, car il est vrai que j‘affectionne tout particulièrement ce genre, qui m’accompagne depuis que je suis en âge de pouvoir lire des enquêtes policières sous fond de violences et de cadavres. Et ce livre, en plus d’être un polar, possède également la particularité de se passer dans le futur, en fiction d’anticipation dystopique, mélange superbe d’un univers classique à de l’imaginaire engagé.
L’histoire se passe en l’an 2100, où Massimo Haartmenger, fils du Ministre de la Sécurité Nationale, se fait assassiner (comme vous avez pu le lire dans le résumé ci-dessus). L’auteur nous apporte donc un contexte futuriste où Europa se dresse en continent pilier et puissant, alliant la froideur et le contrôle, alors qu’il est rongé par les organisations officieuses et les terroristes qui assaillent sans relâche la fausse tranquillité de cette nouvelle entité. Fidèle aux codes de la science fiction, Holmes fait quand même dans l’inédit en nous offrant des détails mécaniques comme les « trans », ces hommes mi-humains mi-robotiques aux aptitudes considérablement améliorées ; mais également avec le système du Silent Speech, permettant aux officiers de police (mais pas que) de communiquer par la pensée par un système d’implant (et bien plus encore mais je vous en ai déjà bien trop dit, il faudra lire le livre pour en savoir plus !).
L’intrigue tourne bien évidemment autour de l’enquête policière et de ses frasques, avec de nombreuses scènes d’action superbes, rendant la lecture dynamique pour cette intégrale de plus de 700 pages. Mais contrairement à un autre livre dont je vous ai parlé l’année dernière (on n’oubliera pas les 300 pages de blabla superficiels dans Sleeping Beauties), la totalité de ces pages ont une utilité et apportent à l’histoire une dimension complète et répond aux nombreuses questions qui nous taraudent tout le long de notre lecture. Car si elle est longue, l’intrigue est remarquablement bien maîtrisée, l’auteur distillant au gré des pages des informations supplémentaires attisant notre curiosité et nous enjoignant à continuer sans relâche notre lecture.
Après tout, personne n’avait jamais scientifiquement prouvé l’existence de l’âme. Tout ce mysticisme n’avait peut-être pour seul but que de masquer à l’humanité le fait, qu’elle était, elle aussi, seule, tout autant abandonnée que lui-même, mais, elle, à l’échelle cosmique.
Narrateur
Au delà de la narration, agréable et fluide de par un style maîtrisé, l’Affaire Haartmenger est un livre qui se veut engagé en abordant de nombreux thèmes qui sont d’actualité : la prégnance encore beaucoup trop forte d’une société patriarcale, l’homophobie, le rejet du différent, notamment avec les « trans »… Mais également les dérives de la technologie, et comment, si elle tombe dans des mains mal intentionnées, elle peut être un danger pour l’être humain. Cet être humain qui lui-même démontre sa méchanceté, son manque de considération envers l’autre, son individualisme froid et sa quête de pouvoir ; le tout contrebalancé par des personnages abîmés qui tentent tant bien que mal démêler les rouages de cette politique infâme.
En temps normal, je déteste déroger aux règles. Les règles sont ce qui nous permet de vivre en société. On a intrinsèquement besoin de règles. Après on décide lesquelles on suit et lesquelles on transgresse. Mais les règles sont indispensables.
Ces personnages, donc, sont un des piliers forts de cette lecture. Le trio Kovarowski, Goerst et Herzmann est excellemment bien décrit, l’auteur donnant à chacun de ses protagonistes une identité propre ainsi qu’une histoire, nous permettant alors de nous attacher un peu plus à ces derniers, malgré les quelques tares qui semblent les habiter. Car s’ils sont en lutte contre les organisations secrètes, les complots et les meurtres, Holmes auraient pu leur dresser un portrait de surhomme (ou bien surfemme), mais il a préféré leur donner un côté très humain et assez sensible, nous permettant encore de nous sentir proches d’eux. J’ai particulièrement aimé l’histoire de Kovarovski et j’espère que, si vous vous décidez à entamer la lecture de ce livre, vous serez du même avis que moi.
À lire ou pas ? Fans inconditionnels du polar et de la SF, c’est un livre que je ne peux que vous conseiller. Lancez vous dans cette aventure longue mais pleine de rebondissements !
4,5/5 est ma note pour ce livre.
Ma chronique est dès à présent terminée ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps d’écrire un avis (enfin deux semaines quoi, ça change des deux chroniques par semaine quand même) et j’ai vraiment pris du plaisir à écrire celle-ci, surtout quand le sujet me plait autant ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires, que nous puissions papoter entre nous !
Bouquinement vôtre, Jade
Un commentaire sur “Chronique 42 TRS : L’Affaire Haartmenger – Intégrale par Ghyld V. Holmes”