
Résumé : Oh yeah, Oh yeah, moussaillon ! Rendez-vous à Nutty Harbor pour une croisière saupoudrée de magie et de mythes incroyables, où l’amour sauve les âmes les plus désespérées, ou pas… Embarquez pour une épopée surprenante, durant laquelle vous découvrirez huit nouvelles ancrées dans le genre imaginaire sur le thème de la débauche marine. Attention, qui dit amour, dit obstacles… Toutes les histoires d’amour ne finissent pas forcément bien.
Nutty Seas est un recueil de nouvelles publié en juin 2020 par les éditions Nutty Sheep et qui regroupe la contribution de huit auteurs pour huit nouvelles, à savoir « Le diable du marais » par Alain Marty, « De chair et d’eau » par Rachel Gali, « La thérapie » par Maritza Jaillet, « Sur les traces de Ruby Winston » par Céline Borov, « Le capitaine IXe » par Alicia Alvarez, « Peau de chagrin » par Amestyale, « Cwan » par Léa Carroué et « L’abyssale » par F. V Syam. Je remercie par ailleurs la maison d’édition qui m’a permis de découvrir ces textes.
Disclaimer : en fait, on pourrait considérer ce disclaimer comme un sorte de jingle de ce blog. Donc pour la 45ème fois, chers lecteurs, je préfère vous prévenir que cet avis constitue ma pensée et ne fait pas dogme. Vous êtes donc libres de vous en faire votre propre avis en vous procurant ce livre par ici (format mobi), ou bien par là (format epub).
Cette anthologie est la deuxième que me propose cette maison d’édition ; et si vous vous souvenez de la première chronique que j’avais faite à leur sujet, j’avais beaucoup apprécié ce format, pourtant nouveau pour moi. C’est donc sans hésiter que je me suis lancée dans la lecture de cet opus, alliant l’amour et la mer… dans un état que vous ne connaissez pas. Car ce n’est pas la romance niaise que nous fait découvrir ce collectif d’auteurs talentueux : c’est l’amour dur, angoissé, l’amour vengeance et l’amour pollué par la jalousie… Le tout enrobé d’une couche marine aux allures mystérieuses.
Pas intrigué le moins du monde, il recula son fauteuil matelassé et utilisa deux de ses bras pour fouiller ses tiroirs. Il cherchait l’un des tracts publicitaires qu’il recevait dans sa coquille à courrier tous les jours. Véritable appui pour la communication des fonds marins, on les appelait les raies flyeuses en raison de leur design complètement plat.
La Thérapie – Maritza Jaillet
Car si l’amour et ses tares semblent être au premier plan, n’oublions pas la présence de ces flots, ondoyant autour des récits tels des écrins protecteurs (ou pas d’ailleurs). Elle y est personnifiée, est dressée en patronne sévère comme dans « Peau de chagrin », ou en victime de la pollution, affectant sans vergogne la vie sous marine, ce que vous pouvez lire dans « La Thérapie ». Ces métaphores reliant les nouvelles à notre vie actuelle donne au recueil un aspect engagé, abordant pléthore de sujets qui peuvent nous sembler tabou, ou bien pourtant si logiques mais ignorés, rendant la lecture d’autant plus intéressante.
La richesse est poussière. Elle s’immisce dans la planète, nourrit les miens, se languit des tiens. Et moi, je suis tombée amoureuse.
Le Capitaine IXe – Alicia Alvarez
Ce recueil peut vous rappeler parfois des contes connus, comme cette revisite tragique de La Petite Sirène dans « De chair et d’eau », où la nouveauté fait sensation dans un monde moderne et technologique effrayant ; vous retrouverez aussi une ode à la mer dans « Peau de Chagrin », un Narcisse désabusé dans « Le Capitaine IXe », la gestion du deuil dans l’univers de l’Atlantide dans « Sur les traces de Ruby Winston », et tant d’autres choses encore, le tout saupoudré d’un humour ironique, confondant les personnages de ces nouvelles en une satyre réussie.
Vaste, vaste lieu
Peau de chagrin – Amestyale
Aux mille et mille beautés
Sans limites, à cent noeuds
Je parcourais heureuse
Ton immense corps salé
J’ai beaucoup aimé le format donné aux nouvelles. En effet, une illustration était présente à chaque début de ces dernières, permettant de renforcer l’imaginaire dans lequel elles s’ancrent, et donnant au lecteur l’envie de s’y plonger sans plus attendre. Tout cela est aidé par le fait que Nutty Sheep a l’œil pour choisir des auteurs de qualité : leurs plumes sont appliquées, humoristiques, tragiques, avec chacune leurs disparités ; mais elles sont en tout point qualitatives et agréables.
Ma sirène était belle. Dans l’onde, elle formait des cercles. Sa tenue, aussi blanche que la neige du Grand Nord, cascadait sur sa peau. Elle était humide, ma jolie sirène, et ses vêtements épousaient si bien son corps qu’ils en dévoilaient les monts.
Cwan – Léa Carroué
J’aimerais accorder une mention spéciale à la nouvelle « Le Diable du Marais » qui est ma préférée. L’auteur aborde le désir amoureux, la vengeance et les transformations démoniaques qui en découlent. Elle est extrêmement bien écrite et m’a tenu en haleine tout du long, là où le désir et la jalousie sont personnifiés en une bête qui grandit et qui devient monstrueuse, fléaux de l’amour.
À lire ou pas ? Ce recueil est un must-have dans sa collection de nouvelles – la mienne ne fait que commencer.
5/5 est ma note pour cette anthologie.
Cette chronique est maintenant terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu et qu’elle vous aura donné envie d’aller lire ces extraits ! D’ailleurs, si vous avez déjà lu Nutty Seas, ou bien si vous voulez réagir, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire juste en dessous, je me ferai un plaisir de discuter avec vous !
Bouquinement vôtre, Jade
Merci pour cette superbe chronique !
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Merci à vous d’avoir pris le temps de la lire !
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Oooooooh merciiiiii c’est géniiiiiiial ♥♥♥♥ ! Superbe chronique, merci beaucoup !
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Merci beaucoup pour votre commentaire ! C’était vraiment un plaisir de tous vous lire !
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