Résumé : Il reste sept mois à Briséïs et ses amis résistants pour déjouer les complots de la Citadelle, maîtresse des illusions dominant les peuples depuis la nuit des temps, avant que chacun soit renvoyé vers son époque natale. Dans l’empire du Milieu, les serviteurs de la Citadelle ont tissé une fine toile de légendes autour de la capitale pour mieux la contrôler. Englués dans les intrigues de la cour et divisés par leurs croyances, les résistants devront identifier le véritable danger, pour éviter qu’un piège ne se referme sur eux…
Briséïs Tome 2, Ombres et Chimères Partie 1 Le Passage est donc le deuxième tome d’une saga fantastique imaginée par Tiphaine Siovel et dont je vous ai déjà fait la chronique du Tome 1 il y a quelques semaines (que vous pouvez retrouver juste ici). Ce tome 2 est paru sous auto-édition en novembre 2019. Je tiens à remercier l’auteure de me permettre de lire sa saga, et je vous invite grandement à vous rendre sur son site (cliquez juste ici) pour rejoindre les Chercheurs du Rêve et en apprendre davantage sur cette série !
Disclaimer : le fait est que bien évidemment, cette chronique constitue mon avis, et que ce dernier ne fait en aucun cas dogme. Je ne peux que vous conseiller d’utiliser votre esprit critique et de vous procurer un exemplaire de ce livre par exemple juste ici (mobi – broché).
Là où j’ai laissé Briséïs, elle venait de s’engager dans un groupe de rebelles après avoir fui La Citadelle, cette entité qui surplombe la vie sur Terre et coordonne la création d’une Élite censée nous diriger. Et si vous vous souvenez bien, une tonne de questions se bousculaient dans ma tête, je voulais donc lire avec hâte (bien que ma hâte fut bien lente pour cause de travail impromptu) la suite des aventures de la jeune fille qui m’a tant plu. Je dois vous dire honnêtement que l’auteure a réussi à répondre à quelques unes de mes questions, tout en en déclenchant de nouvelles, fidèle à son intrigue et à la manière dont elle joue avec les mots en nous distillant petit à petit des indices nous aidant à comprendre comment fonctionne le monde qu’elle a imaginé.
Et quelle imagination. Sans vous dévoiler l’intrigue, je dois mettre en exergue le travail formidable que l’auteure a déployé pour nous donner une histoire cohérente (et bon dieu qu’il est si facile de se perdre dans tous ces détails, mais Tiphaine Siovel sait tracer son chemin sans s’égarer), une histoire dont les imbrications nous semblent encore floues mais qui je pense, seront éclaircies dans la suite de cette saga, le suspens étant le maître mot de cette lecture.
Ce que l’on ne parvient pas à saisir de l’immensité se trouve aussi caché dans ce qui est petit ; car tous les éléments renferment un peu de l’harmonie du monde.
Briséïs dans le carnet de Bai
Cette fois-ci, nous nous retrouvons dans la Chine du 8ème siècle, Terre du Général Meng Zhou, un des membres des rebelles ; et ce scénario prend des allures d’enquête, laissant place à des réflexions calibrées et travaillées, laissant un peu l’action à l’arrière plan. Ce n’est en aucun cas une critique, car cette action, quand elle revient, nous redonne un coup de boost et nous imprègne encore dans l’univers temporel rêvé de cette saga, l’auteure brillant par la qualité de ses descriptions rendant ces passages tout à fait imaginables ; si bien qu’ils semblent se dérouler sous nos yeux (j’ai eu un peu de mal à dégager de mes yeux la vue du fameux Dragon). De plus, le travail de recherche sur l’univers de la Chine ainsi que le feng shui, et comment l’auteure se les approprie pour coller avec son histoire est impeccable (et vous savez comme j’aime comment tout s’imbrique bien ensemble. Du coup, ici, c’est le cas !).
Il faut respecter l’ignorance du passé, car les erreurs qu’elle engendre nous poussent à construire l’avenir.
Lucien
L’enquête fantastique repose également sur l’interprétation des rêves, ajoutant des niveaux de réalité, un peu à la sauce d’Inception (si vous ne l’avez pas vu, n’attendez pas plus longtemps pour allumer votre ordinateur et le regarder). On retrouve de nouveau la réflexion sur le temps et son déroulement, prose philosophique de la durée et de son interprétation différente par tout un chacun, sur l’origine du monde et l’implication des légendes dans la croyance populaire… C’est comme la dernière fois un réel plaisir que de se perdre dans les théories des personnages, chacune relevant d’une imagination sans borne que nous présente l’auteure. Le tout surplombé de complots concoctés par l’Élite, qui n’aime pas voir ces voyageurs mettre leur nez dans leurs affaires.
– Je le sais bien, tu me suivrais jusqu’au bout du monde.
Dialogue entre Brisé¨is et Leonel
– Ahah, tu me fais hurler de rire.
– Tu pourrais au moins faire semblant de bien m’aimer, juste pour ce soir.
– Bien t’aimer, peut-être…
– Comment ça, peut-être ?
– … mais jusqu’au bout du monde, on verra une autre fois.
Pour parler de ces personnages, j’ai été ravie d’en apprendre un peu plus de chacun d’eux, de m’y attacher un peu plus que pour le premier tome où je les voyais en tant qu’étrangers (sauf Briséïs bien entendu). Mais je me suis habituée à ce petit groupe loufoque et en tous points disparates mais si attachant. Surtout, j’ai pu retrouver Benji, qui communique avec Briséïs d’une manière totalement surprenante (je n’en dirai pas plus, je vous vois venir de loin mécréants).
À lire ou pas ? En bref, belle réussite que ce second tome. Si vous avez aimé le premier et que vous souhaitez continuer cette aventure avec Briséïs, Aenas, Liz et bien plus encore, n’hésitez pas !
4,5/5 est ma note pour ce roman.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas écrit, mais ça m’a fait un bien fou que de vous partager de nouveau mes ressentis ! Alors si jamais vous avez des petits commentaires, des réflexions à me partager (tout aussi bien sur le livre que sur l’article), n’hésitez pas !
Bouquinement vôtre, Jade
The Reading Session 