
Résumé : 2071, le monde se relève tout juste d’une guerre dévastatrice et le président Kalvin Kurkman, fraichement élu, décide de mettre en place une loi visant à faire régner l’ordre et la paix entre les humains. Le gouvernement ne tarde pas à implanter une micro-puce dans le cerveau de chaque individu, des nouveaux-nés jusqu’aux personnages âgées. Le principe de cette loi était simple : mesurer les bonnes et les mauvaises actions de chacun avec pour sanction la réduction de la durée de vie. C’est ainsi que « la loi anti-guerre » a vu le jour. Cependant, des individus, sur qui la loi anti-guerre n’avait aucun effet, subsistaient encore. Ces personnes se furent appelées « les Défaillants ». Voici leur histoire…
Défaillant est une dystopie écrite par Lizen Bourianne et publiée le 27 août 2020 chez Lectures Marliz. Je les remercie de m’avoir envoyé ce livre et de m’avoir permis de le découvrir.
Disclaimer : mais Jade, on a l’impression que tu fais que du SP en ce moment, c’est dingue ! Oui est ma réponse, tout simplement parce que lorsque l’on me propose des livres qui m’intéressent, eh bien je ne dis pas non. Mais vous savez toujours que mon avis est honnête, et de toute façon, jusqu’à preuve du contraire, vous possédez un libre arbitre qui fait que, si vous voulez vous faire votre propre opinion des livres dont je parle, il vous suffit de vous les procurer (notamment ici pour ce dernier).
Si le nom de l’auteure vous dit quelque chose, c’est tout simplement que j’ai déjà chroniqué une de ses œuvres l’année dernière, Métamorphe, le tome 1, un roman SF sympathique. Ici, Lizen Bourianne se lance dans la dystopie, et, étant un de mes genres préférés (je vous le dis à chaque chronique, c’est très redondant quand même), je n’ai pas vraiment hésité quand elle m’a proposé la lecture de son livre. Les Défaillants donc, sont les personnes que nous allons suivre tout le long de notre lecture. Charlotte, Elena, Klay, et tant d’autres qui luttent pour leur survie ; car le gouvernement les chasse sans répit à l’aide des Miliciens, une bande de Défaillants qui se sont alliés à la présidence. Et la gentillesse n’est pas un de leur trait de caractère, contrairement à leur barbarie.
Mais dans ce monde, aimer pouvait également être synonyme de tristesse et de vulnérabilité, il le savait. Lorsqu’il l’aperçut se lever, il s’empressa de la suivre. Pourquoi ? Lui-même ne le savait pas. Il inventerait certainement un prétexte pour pouvoir lui parler.
Si le résumé me fait penser à Divergente, ou bien au film Time Out, l’auteure réussit à m’éloigner de ces œuvres en m’invitant dans son idée originale, où les puces cérébrales détectent les mauvais actes et sanctionnent ces comportements. Après un court chapitre introductif, nécessaire à notre compréhension, le lecteur est tout de suite lancé dans l’action, ce qui nous promet une chose : on ne devrait pas s’ennuyer lors de cette lecture. Et c’est chose réussie puisque l’aventure a une place extrêmement prégnante dans cette histoire, entre fuite, plans, « espionnage », trahison… Un bon cocktail pour réussir une dystopie. Cependant, je trouve justement que c’était trop rapide pour moi : l’héroïne, Charlotte, a tendance à avancer à toute allure sans réfléchir, ce qui fait que les événements se succèdent les uns aux autres de manière un peu saccadée et j’ai eu parfois du mal à suivre.
Au delà de ça, j’ai beaucoup aimé l’idée de l’auteure, et j’ai trouvé très originale la manière dont les Défaillants sont différenciés des autres : par une tache de naissance unique, qui sort du lot des humains pucés (ça fait froid dans le dos de l’écrire aha) qui se ressemblent tous. Et ceci nous amène à une réflexion plus poussée sur la différence et l’acceptation des autres. Aussi, j’ai trouvé un exposé embelli de l’amour fraternel, puissant, heureux, triste aussi quand les malheurs nous tombent dessus. Mais c’était un très joli moment que d’assister à cet complicité, et de voir qu’elle est si forte qu’elle permet de dépasser ses propres limites, dans le but de garder en sécurité cette partie de notre vie.
« Parce que tu es une défaillante, tu es gentille et surtout tu es entourée d’amour. L’amour est ton arme la plus puissante. Personne n’osera s’en prendre à toi car tu es la plus gentille personne que je connaisse »
Klay
La lecture est rapide, et comme je l’ai dit plus haut, les actions se succèdent les unes aux autres sans laisser de répit au lecteur, et pour aboutir à un point final concret et cohérent. Car on ressent au décours de notre découverte que le livre a été bien pensé, qu’il a été réfléchi et qu’il a été écrit avec application, un projet qui tient à coeur. Le tout surplombé de la jolie écriture de l’auteure, qui je dois dire a réussi à affirmer son coup de plume par rapport à son premier roman qui semblait encore un peu timide.
À lire ou pas ? J’ai passé un agréable moment en compagne des personnages de Défaillant, et j’ai aimé les suivre dans leurs aventures. Ce n’est pas un coup de cœur mais c’est une lecture très sympathique et rapide qui mérite qu’on y jette un coup d’œil.
3.75/5 est ma note pour ce roman.
Cette chronique est dès à présent finie ! J’espère qu’elle vous aura plu ! Connaissiez vous Lizen Bourianne ? Avez-vous déjà lu un de ses romans ? N’hésitez pas à laisser un petit commentaire que nous puissions en discuter ensemble !