
Résumé : Esme est une jeune femme qui tente de trouver sa place au sein d’une dictature, à la fois en tant que femme, mais également en tant que sorcière. En effet, au Royaume de Kyra, la sorcellerie est passible de peine de mort. Pour vivre le plus normalement possible, elle arrêtera d’utiliser ses pouvoirs et tentera au mieux de s’éloigner de la communauté magique. Toutefois, malgré sa bonne volonté, sa magie reste puissante et dangereuse, et semblerait presque indépendante…
« Ce que vous vous apprêtez à lire est l’histoire d’une vie, d’une fin et d’une résurrection. L’histoire de la destruction d’un royaume tel que nous le connaissons.» – Esme. Y. Rose
Partage et mensonges est le 1er tome d’une saga fantasy écrite par Laetitia Claver, L’Ombre des Flammes. Vous pouvez d’ors et déjà participer à la cagnotte Ulule qui permettra à l’auteure de pouvoir éditer cette duologie en format papier de manière qualitative ! De plus, l’Ombre des Flammes fait partie de Baëlciel, « un monde qui s’inscrit dans un univers plus vaste », pour lequel vous pouvez en découvrir un peu plus en cliquant ici.
Il y a déjà quelque temps que je ne me suis pas plongée dans de la fantasy. De la fantasy où le merveilleux est écorché, décimé et haï ; pointé du doigt par une monarchie corrompue et une société secrète magique où le pouvoir et la peur guident la moindre action. Et c’est au Royaume de Kyra que nous nous trouvons, là où l’utilisation de ce don est formellement bani. Alors Esme, notre héroïne, ainsi que beaucoup d’autres sorcières et sorciers, cache ses pouvoirs aux yeux de ceux qui les exècrent (bien qu’ils soient étrangement très faibles), et se fond dans la masse pour vivre parmi les humains ; car l’époque de la chasse aux sorcières est encore fraîche dans les esprits. De là commence notre aventure, et bien sur celle de la jeune femme…
Les kyriens disaient toujours : « Si tes yeux voient le Mur, d’autres se posent sur toi ». Et cette barrière de pierre était visible de n’importe où…
Je dois dire que je trouve l’intrigue recherchée : le contexte est planté d’emblée, avec le développement tout autour d’un univers mêlant magie et humanité divisée. Les castes magiques sont bien décrites et le tout permet de se projeter pleinement dans la lecture. Comme j’aime à le rappeler, si je n’arrive pas à imaginer l’univers d’un livre dans mon esprit, j’en perds vite l’intérêt (c’est évidemment une opinion très inhérente à ma personne). Mais Laëtitia Claver a réussi à peindre son histoire en détail sans en alourdir les traits ; et les fils de son imaginaire ont pu tisser avec aisance, dans ma conscience, la tapisserie de cet endroit où elle désire nous emmener.
Alors on suit Esme dans ses découvertes, qu’elles soient magiques ou bien encore sentimentales – pas d’inquiétude pour les personnes qui comme moi ont un peu de mal avec la romance, je la trouve cette fois-ci nécessaire à l’avancée de l’histoire – en sortant des clichés habituels. On remarque comme elle cette voix étrange, qui lui susurre des paroles parfois effrayantes. On observe ses changements de comportement, sa fuite, la violence, la chaleur d’une flamme menançante qui nous enveloppe au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Car cette fantasy n’est pas douce, ou bien merveilleuse ; elle vous montrera des heures sombres, du trépas, des meurtres, de la manipulation… À tout ceci s’ajoute un développement remarquable des personnages – et vous savez comme j’accorde une grande importance au fait que chaque protagoniste quel qu’il soit ait un réel intérêt pour l’avancement de l’histoire. Mon préféré est bien évidemment Ace (vous lirez, vous l’imaginerez, vous succomberez – ou peut être pas d’ailleurs, je suis juste très très fable aha), même si l’ambivalence de Salomé était très bien exploité donnant à cette dernière une réelle profondeur.
Parfois, la vie pouvait s’avérer étrange. Elle mettait sur notre chemin des personnes que nous pensions ne jamais aimer, jusqu’à ce que la réalisation de nos sentiments nous prouve le contraire.
Nul doute que l’écriture de Laëtitia Claver possède également un attrait considérable qui rend cette lecture, en plus de l’univers riche dont elle regorge, très agréable. La maîtrise de son intrigue est réelle, et elle arrive à maintenir cette cohérence parfois si difficile à garder quand on écrit de la fantasy ; et même si j’ai ressenti parfois que l’aventure avançait un peu vite (encore une fois, tout ceci est très subjectif), j’ai beaucoup aimé le déroulement de l’histoire et sa finalité. Car quelle finalité ! Si vous n’en aviez pas plein les yeux au départ, vous êtes éblouis par le suspens qui vous attend sur la ligne d’arrivée. Une belle occasion de se pencher sur le tome 2 qui je l’espère, développera encore plus l’univers et laissera à la parole à d’autres personnages, comme notamment celui de Nicolas, le petit frère d’Esme qui offre son portrait à la couverture de cette suite.
À lire ou pas ? Un premier tome prometteur pour cette saga qui je l’espère, saura trouver son lectorat.
4/5 est ma note pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu. Si vous avez des questions sur le livre, ou que vous souhaitez simplement partager votre avis sur ce dernier, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire (ou pour toute autre raison qui vous plaira d’ailleurs aha).
Bouquinement vôtre, Jade