
Résumé : Noémie est une jeune informaticienne et grande admiratrice du romancier Robin Théols. Dans sa boîte mail, une newsletter attire plus particulièrement son attention. Un concours est organisé par une grande maison d’édition. Le prix : un week-end à partager avec son auteur préféré.
Quatre places pour un séjour dans un manoir berrichon. Elle doit être du voyage.
Mais tout ne se déroule pas comme prévu dans cette demeure au passé nébuleux. Vous détenez le destin de Noémie entre vos mains. Vos choix détermineront son histoire.
Huit dénouements et leurs parts de vérité. Huit fins possibles qui ne dépendent que de vous.
Laquelle vous attend ?
Le Manoir aux sanglots est un « livre dont vous êtes le héros » que vous pouvez ranger dans les genres fantastique et horreur. Il a été écrit par Sam Kolchak, auteur dont j’avais lu et apprécié le livre Homo Pacificus, et publié en auto-édition en mai 2021. Je tiens à remercier l’auteur qui m’a permis de découvrir son œuvre.
Disclaimer : tutututu (imaginez-vous un bruit de trompette) ! Voici venu le temps du disclaimer sacré, où je vous explique que mon opinion n’est pas légion, et que pour vous en faire une propre, vous pouvez vous procurer Le Manoir aux sanglots par ici.
C’est peut être la première que je lis un « livre dont vous êtes le héros ». J’en avais bien entendu parlé, et avait testé avec un épisode de Black Mirror ; il faut avouer que c’est un exercice très ludique. Surtout quand le maître du jeu sait y mettre les formes, et Sam Kolchak ne m’a pas déçu sur ce point. J’ai été ravie de plus de retrouver la plume de cet auteur qui avait déjà su me plaire lors de la lecture de Homo Pacificus, et encore une fois ce dernier ne se perd pas en détails inutiles et nous amène à l’essentiel, ce qui rend la lecture agréable et dynamique.
On découvre dans le chapitre 1, commun à toutes les fins, Noémie, une informaticienne hackeuse totalement fan (hystérique ?) de l’écrivain Robin Théols, qui tente de participer à un concours pour passer un week-end avec son idole. Pour cela, il faut faire parler son esprit d’écrivain et malheureusement pour elle, Noémie n’est pas forcément douée avec les mots. C’est à ce moment que le lecteur intervient : va-t-il faire tricher Noémie pour qu’elle puisse gagner ce concours, ou trop honnête il choisira de laisser le destin faire son choix ? Personnellement, j’ai foncé en premier sur l’honnêteté (déformation de mon caractère j’imagine, je me sentais trop mal, c’était sur que ça allait mal tourner de prendre la triche). Et c’est ainsi que démarre notre aventure à choix multiples, pour un total de huit fins, tragiques, romantiques, mais surtout toutes différentes !
Ce qui fait la difficulté d’écrire ce genre de bouquin-jeu, c’est de maintenir une certaine cohérence dans l’intrigue. Cette dernière se base sur un manoir assez terrifiant, qui colle avec l’atmosphère du nouveau livre de Robin Théols, notre écrivain idolâtré. Sam Kolchak réussit brillamment cet exercice en ne perdant pas le fil de son mystère, et chaque chemin emprunté après un choix alambiqué pour le lecteur conserve une harmonie réelle qui fait que l’on retrouve à chaque fois nos deux personnages principaux, mais aussi l’univers qui se construit autour d’eux. Les protagonistes secondaires changent parfois, ou bien sont des récurrents (comme les figurants au cinéma), notamment la gouvernante du manoir, et une autre surprise dont je ne vous parlerai pas car ce serait spoiler l’intrigue (ça commence par F et ça fait bouh, en même temps c’est de l’horreur, ça allait pas être la fée clochette).
L’écriture de Sam Kolchak est toujours plaisante, même si j’ai trouvé au début que Noémie était un petit peu stéréotypée. Passé cet apriori premier, j’ai été plongée dans la lecture du Manoir aux sanglots et me suis amusée à tester chaque fin. Le format numérique est par ailleurs très pratique (notamment pour switcher entre les chapitres), et le livre se lit effectivement rapidement ce qui en fait un compagnon idéal pour bronzer sur son balcon, à la plage, ou lors d’une pause au travail. L’horreur y est aussi assez légère ce qui fait de ce livre une œuvre accessible à tous, même les personnes qui ne sont pas friandes de ce genre.
À lire ou pas ? Un petit livre très ludique dont j’ai beaucoup apprécié la lecture. Si le format vous plait, foncez, celui-ci est très réussi (enfin je trouve, j’ai une maigre expérience en livre dont vous êtes le héros).
4,5/5 est ma note pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu ! Avez-vous déjà lu un livre dont vous êtes le héros ? Si oui, aimez-vous le format ? N’hésitez pas à laisser un commentaire sous la chronique, à propos du livre, ou du format de ce dernier, je suis toujours ravie de discuter avec vous.
Bouquinement vôtre, Jade