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Chronique 104 TRS – Onirocratie par Minohr

Couverture du livre

Résumé : Rêver ou mourir…
La société parfaite comble tous les désirs. Le rêve n’a plus de raison d’être et disparaît. Mais privée de cette aptitude, l’humanité est décimée par une mystérieuse pulsion de mort.Rêver devient un enjeu vital. Jordan n’a pas cette capacité, mais se découvre un don plus rare encore. Juliette, elle, fait partie du commun des mortels. Jérémy est un scientifique et l’enfant Colas est son cobaye. Marco est un Rêveur et Loann est un Cauchemardesque. Chacun survit à sa manière.Ces êtres que tout sépare vont se trouver, partager une aventure palpitante et peut-être donner une nouvelle chance à l’humanité. Onirocratie est le premier tome d’une saga de science-fiction mêlant aventure, fantastique et dystopie.

Onirocratie est le premier tome d’une saga dystopique écrite par Minohr et publiée en auto-édition en avril 2021. Je tiens à remercier l’auteure qui m’a permis de découvrir son livre !

Disclaimer : cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de dystopie, et j’ai bien entendu beaucoup apprécié ma lecture, mais mon avis reste peut être un peu subjectif malgré toute l’objectivité que j’essaie de faire transparaitre. Il s’agira donc, cher lecteur, de te procurer le livre si tu désires t’en faire ta propre opinion, notamment par ici.

Imaginez la société parfaite. Plus d’inégalités, un revenu universel adopté, l’accès au soin garanti à tous… Une douce utopie qui en fera rêver plus d’un mais dont la conclusion semble pourtant délétère. Car les envies disparaissent étant toutes assouvies, et les rêves qui les accompagnent se font la malle, entrainant alors la pire épidémie après celle du cancer (ou du COVID, ça c’est clairement vous qui décidez) : l’épidémie de stress. Un mal qui ronge tout le monde et dont le seul remède serait, paradoxalement : le rêve. Oui, cette entité qui a presque disparu, mais dont un noyau d’irréductible gaulois (j’abuse) pratique encore l’onirisme. Car sans rêve, il y a pulsion de mort, et l’âge fatidique de 40 ans ne laisse pas vraiment de rescapés. Une intrigue qui laisse ouverte la porte à de nombreux développements pour réinventer (un peu) le genre dystopique.

« Bien sûr ! Un monde où le travail est un plaisir et non une obligation. Avoir le droit de choisir ses responsabilités, son mode et son cadre de vie ainsi que son avenir. Il a été décidé que tout le monde vivrait, mais à quel prix ! Sans le rêve, nous ne sommes plus que des machines ! ».

Vous vous doutez bien que l’humain revient bien vite à sa forme de base : égoïste et sans vergogne, si bien que les enfants qui naissent avec la capacité de rêver se retrouve aux mains d’organismes mafieux en tout genre : la mafia du rêve qui enlève ces enfants pour leur apprendre à utiliser leurs aptitudes ; ou alors tout simplement le Gouvernement actuel qui les utilise en cobaye pour trouver la pulsion de vie, celle qui contrerait la mort. J’ai vu des chroniques qui « encensaient » la mafia du rêve ; je pense personnellement que tout n’est pas tout noir ni tout blanc dans cette histoire. Ces deux « organisations » (si on peut les appeler comme ça) utilisent chacune des méthodes peu recommandables et ont finalement un but qui parait commun (la survie de l’espèce quoi). De fait, je n’ai pas vraiment pu choisir mon camp, et je trouve la dimension psychologique de la description de la mafia du rêve et du Gouvernement assez fascinante. En plus, la mafia du rêve abandonne tous les enfants qui n’ont pas la capacité de rêver (nani ?), ce ne sont pas non plus des saints quoi…

Comme je l’ai dis plus haut, j’ai trouvé l’intrigue très originale, avec de nombreux personnages plutôt hétéroclites mais jamais trop détaillés (notamment physiquement), ce qui fait qu’on peut s’identifier à eux avec beaucoup de facilité. J’ai adoré découvrir Jordan et son pouvoir particulier, Juliette, cette humaine à la volonté de fer qui entraine notre jeune protagoniste dans des aventures étranges mais passionnantes (le passage du parc d’attraction était mon moment préféré). Je citerai également le petit Cauchemardesque que j’ai trouvé très attendrissant (même si je peux encore entendre les cris de ses condisciples – après ce n’est pas forcément leur faute), et le petit rêveur qui sert de cobaye à un scientifique totalement désespéré (il n’est pas fou, il veut simplement vivre). Encore une fois, si on réfléchit bien, la part psychologique de ce livre est grande car on arrive à étudier des protagonistes dans leur état le plus primitif, celui de la survie, et c’est très intéressant d’observer les réactions de chacun devant l’adversité : la fuite, le combat, la crainte… Le tout dans un univers bien travaillé et décrit de manière optimale ce qui fait qu’on s’imprègne totalement de l’environnement du livre.

S’il pouvait, grâce à cela, pénétrer dans le cerveau d’un dormeur et y implanter son rêve, il n’était pas exclus que ce rêve se transforme, se duplique, en crée d’autres. C’était le principe même du virus. En état de veille, il n’en était pas question : l’anti-virus, c’était le conscient.

La plume de l’auteure reste bien entendu un gros point fort de cette œuvre, puisqu’elle arrive à maîtriser la légèreté d’un écrit qui se lit à une vitesse étonnante tout en abordant des sujets sérieux et durs. Je ne le dis pas souvent, mais j’ai trouvé que chacun des mots avait une justesse propre et qu’aucun n’était inutile au récit. Pas de blabla, plus d’action et de divertissement, voilà un contrat rempli pour Minohr. Ajoutons que son style est des plus plaisants ce qui complète les points positifs de cette lecture, qui vous l’aurez compris, m’a ravie. Si je devais trouver une chose qui me ferait râler, et là c’est vraiment que je titille, mais le « à suivre… » était un peu brusque, j’étais vraiment ancrée dans le livre et je voulais connaître la suite ! Une habile technique pour nous inciter à lire la suite quand elle sortira, évidement 🙂

À lire ou pas ? Une super découverte que cette dystopie, j’ai passé un très bon moment et je vous la recommande !

5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Quelle est la dernière dystopie que vous avez-lu ? Celle de Minohr vous donne-t-elle envie ? Ou si vous l’avez déjà lu, qu’en avez-vous pensé ?

Bouquinement vôtre, Jade

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