Chroniques·Fantasy

Chronique 105 TRS – Les Trois Gardes T.1 Les Prémices du Mal par Damien Mauger

Couverture du livre

Résumé : Quatre-vingts ans de paix se sont écoulés depuis que les Trois Gardes ont vaincu les troupes de l’Empereur des Démons, Adramalech. Mais la crainte de leur retour reste à jamais tangible. Phoebus, jeune écuyer du célèbre Chevalier Blanc, poursuit son apprentissage de la Magie au sein de la Garde Continentale, loin de se douter des machinations qui se trament aussi bien au coeur du Palais qu’au loin, dans les terres maudites, où les Démons soumis au désir de vengeance de l’Empereur Noir déchu se réveillent. Bientôt, les Trois Gardes devront se réunir de nouveau, où le chaos sera le seul avenir.

Les Prémices du Mal est le premier tome de la saga Les Trois Gardes, une saga de dark fantasy écrite par Damien Mauger et publiée chez Beta Publisher en novembre 2018.

Disclaimer : la dark fantasy porte bien son nom ce qui fait que vous pourrez trouver dans ce livre du viol, du meurtre et de la violence (mais ce premier tome est assez soft je trouve). Si tout ceci ne vous rebute guère et que vous avez le cœur bien accroché, vous pouvez vous procurer ce livre notamment par ici ou en commande chez votre libraire préféré !

Dans le royaume d’Ishvard, en terre d’Ashtard, règne Wulfoald III, héritier de Wulfoald II, le roi ayant mis fin avec ses Trois Gardes, à la Grande Guerre contre les Démons d’Adramalech. La paix s’instaure, la peur s’endort ; mais inlassablement les guerriers et Chevalier-Mages qui composent la défense d’Ishvard s’entrainent, en compagnie de leurs écuyers, pour se préparer à sauver leur terre patrie d’une nouvelle attaque démoniaque, si le futur décide de réveiller cette force maléfique. Alors 80 ans après la fin du combat contre les démons, Daimonomakhia (je trouvais pas l’accent aled), nous rencontrons Phoebus, jeune écuyer du Chevalier Blanc Chilpéric, un garçon doté de grands talents pour l’épée et la magie, augurant un avenir fort prometteur.

Le monde épique et médiéval rempli de Chevalier-Mages et d’écuyer, par ailleurs fort hétéroclite et inclusif puisque les femmes sont aussi des Chevaliers, côtoie durement dans une alternance de point de vue les Démons qui, après leur défaite contre Wulfoald III, se font tout petit. Mais ces entités laides, quoique superbement bien décrites par l’auteur, ne sont pas en reste et se lance alors le début de l’intrigue du livre. En bon tome introductif, Damien Mauger nous présente son univers d’une manière enivrante ce qui fait que je m’accorde avec L’Antre de Myfanwi pour dire qu’on veut absolument en découvrir la suite, donnant à ce premier tome le juste titre de page turner pour lequel on reprendrait une part avec plaisir. J’ai trouvé par ailleurs le pouvoir des mots très poétiques avec une magie qui interprète chacun de ces mots pour créer des sorts qui tombent sous le coup du bon sens après qu’ait été expliquée l’essence même de ce sort (vous pourrez retrouver un lexique de ces « formules magiques » en fin de livre ce qui est très pratique).

« Mes griffes brillent à la lueur sélène. Dans ton cri déchirant, lorsqu’elles te tranchent profondément la gorge, lorsque le sang coule le long de ton corps et goutte sur le sol, la Mort te cueille. Mais quelle mansuétude de ma part : tu ne souffres pas.

On apprend évidemment dans ce tome à connaître nos personnages principaux, notamment Phoebus et Chilpéric, dont la relation père-fils est très touchante. L’arrivée de Constantin dans l’aventure est aussi assez drôle et légère, ce qui contraste avec le passé de nos protagonistes (très clairement, ils n’ont pas eu la vie facile) mais également le contexte démoniaque qui se met peu à peu en place. En parlant de nos très chers démons, j’ai beaucoup aimé le développement sur le caractère de ces derniers et notamment Artémise, qui risque d’être le talon d’Achille d’Apolyon, le fils d’Adramalech. Cette démone ? a beaucoup d’ambition et à mon avis, elle fera tout pour arriver à ses fins. On assiste également à une romance qui peut paraître blanche (surtout dans un roman de dark fantasy, c’est assez étonnant) entre Phoebus et le Prince Achard ; mais ne vous laissez pas berner par les apparences (clairement vous n’êtes pas prêts c’est un enfoiré de l’espace).

En toute bonne Dark Fantasy qui se respecte, le tome 1 de « Les Trois Gardes » ne nous épargne pas de scènes que certains pourraient trouver « dérangeantes » : viols, meurtres, tripes et autres fluides corporelles se mêlent aux scènes d’entrainement des écuyers et aux péripéties de Chilpéric, Phoebus et Constantin ; et pourtant ce tome premier est tout de même assez soft au vu de ce que nous réserve très certainement l’auteur dans les tomes suivants. Néanmoins si vous abhorrez ces scènes violentes, elles sont quand même nécessaires pour le développement de l’histoire, la compréhension du caractère des personnages et de leurs actions (notamment les démons). Ne pensez pas que ces dernières sont là par hasard puisque tout ce que Damien Mauger nous conte semble suivre une ligne conductrice bien huilée.

L’amour ne nous fait que du mal. Il ne sert. Lorsque la personne s’éloigne, c’est comme si une lame vous transperçait le cœur. Lorsqu’une dispute éclate, elle résonne comme le pire des supplices. Et lorsqu’on vous trahit, tout votre monde s’écroule, vous ne voulez qu’une chose : périr, pour que la douleur cesse. Je n’aime pas l’amour.

De plus, le style d’écriture de l’auteur est un véritable bonheur (j’abuse à peine, mais vous me connaissez, j’ai un faible pour du vocabulaire acéré) ; il nous montre sa maîtrise de la langue française et accorde ses phrases avec justesse sans pour autant paraître pompeux (comme j’ai pu le lire dans d’autres chroniques, juste en fait le livre est écrit en français normal avec un peu de vocabulaire en plus je comprends pas ???). Vous l’aurez compris, j’ai craqué pour l’écriture de Damien Mauger, et j’ai hâte de la retrouver quand je me lancerai dans la lecture du second de « Les Trois Gardes ». Puisque bien sûr, la fin nous offre une queue de poisson magnifique (si je pouvais klaxonner virtuellement je le ferai) qui donnera envie au lecteur de se procurer la suite de cette saga !

À lire ou pas ? Une superbe découverte que Les Trois Gardes, avec ce style d’écriture des plus travaillés et cette intrigue qui offre un grand champ de possibilité ! Je vous en conseille donc assurément la lecture.

5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ? Avez-vous déjà lu Les Trois Gardes ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à laisser un petit commentaire que nous puissions en discuter 🙂

Bouquinement vôtre, Jade

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