Chroniques·Science Fiction

Chronique 106 TRS – Vaisseau Planète par Nikos Typounoff

Couverture du livre

Résumé : Un jour comme un autre, Sandrine trouve un curieux message dans sa boîte de correspondance à l’école : « Nous espérons votre candidature volontaire pour notre grande expédition d’exploration spatiale. » L’idée peut paraître folle, mais repartir à zéro, découvrir la liberté, la vraie, participer à un large projet d’assainissement de l’humanité, ne serait-ce pas une opportunité extraordinaire ? D’abord intriguée, puis franchement intéressée, elle passe tous les examens requis avant d’embarquer, direction le vaisseau planète et ses habitants, déjà bien acclimatés à cette nouvelle vie…

Vaisseau Planète est un roman de science fiction écrit par Nikos Typounoff et publié chez les éditions Jets d’Encre en avril 2021. Il s’agit d’un livre réservé aux lecteurs avertis (si je dis + de 16 ans je pense que je ne me trompe pas) ! Je tiens à remercier les éditions Jets d’Encre qui m’ont permis de découvrir ce livre.

Disclaimer : je l’ai dis plus haut, c’est un livre réservé aux lecteurs avertis car ils ne font clairement pas du tricot tous ensemble. Donc une fois que t’as digéré que tu pourras potentiellement lire des passages lemon (sauf que cette fois-ci t’auras l’âge et que c’est quand même vachement mieux écrit que ceux que tu trouvais sur les skyblogs), et que ça te passe au dessus de la tête, tu pourras te procurer le livre par ici notamment.

Comment décrire Vaisseau Planète ? Une expédition, des inconnus de tous les pays qui cohabitent dans des espaces exiguës, une promiscuité sans limite qui réinitialise les paramètres de la pudeur et efface les souvenirs d’une éducation hétéroclite. J’ai vécu ce livre comme un documentaire, et non pas comme une histoire rattachée à un seul personnage. On nous parle bien de cette Sandrine, dans le résumé, mais elle était juste l’annonciatrice du voyage, présentant au lecteur les examens nécessaires à tous ceux qui embarqueront dans le Caillou et qui y vivront en communauté. Comme un reportage sur ces humains qui s’engagent dans une aventure à la finalité floue, qui mais qui y voient une opportunité de se dégager des conditions terriennes et de leurs obligations pour redécouvrir leur Humanité et en créer une nouvelle version.

– Connard ! Tu pourrais au moins savoir identifier les salopards depuis que tu portes ton uniforme.
– Mais je sais très bien identifier les vrais salopards.
La rafale partit sans préavis. L’agressif se plia en deux, tué sur le coup.

Vaisseau Planète est un premier tome introductif, dans lequel on ne s’attache donc pas à des personnages comme dit plus haut, mais à une nouvelle manière de vivre et à la réflexion sur la création de cette dernière : comment ne pas retomber dans nos erreurs, développer des techniques permettant à ces néo-humains de vivre dans ce cloître de l’espace… De nombreuses questions sociales et philosophiques sont abordées mais je citerai en premier l’égalité sexuelle qui est énormément présente dans ce livre, et qui serait personnifiée par Tahova, une jeune femme extrêmement intelligente qui diligente les « actions sexuelles » (si l’on peut dire ça comme cela) par la libération des pratiques et le principe d’un rendu pour un dû. On assiste à des passages très « holé holé » certes, mais je pense qu’il faut passer outre l’appréhension du début et comme les protagonistes s’approprier son corps et comprendre que l’action est nécessaire pour le bon vivre ensemble du groupe.

Le côté science fiction est réinventé en échappant aux codes du genre : pas d’humains robotisés, pas de néo-planète colonisée et ravagée dès les premiers pas de l’humanité sur les terres extraterrestres ; et les explications données pour le fonctionnement de tout un tas de machines et notamment les espèces de tuyaux qui servent de sanitaire (vous en aurez la description si vous décidez de lire) sont tout à fait logiques et pourraient survenir dans un futur proche si un ingénieur un peu taquin décidait de s’inspirer de Vaisseau Planète. Tout porte à croire que la volonté de l’auteur n’était pas ici d’impressionner par des inventions robotiques gargantuesques mais réfléchir à la praticité de ces dernières pour leur donner une authenticité dérangeante.

Nous devons pouvoir collaborer en tout sans aucune restriction. Toutes les inhibitions, aussi bien sexuelles qu’intellectuelles ou mentales, doivent être surmontées. L’égalité ne doit pas être un vain mot sur le vaisseau.

On attend donc après cette avènement l’évolution de cette nouvelle société dans cet environnement et la finalité de leur voyage à bord du Vaisseau Planète. Va-t-on s’intéresser plus profondément au caractère des personnages ou bien plutôt toujours rester narrateur externe de leur sentiment et continuer dans la lancée de l’explication de cette communauté nouvelle ? Il n’est de doute que la plume de Nikos Typounoff nous réserve encore des surprises dans un second tome qui serait accès sur les « difficultés spécifiques d’aménagement et d’installation de cette société en partance pour l’infini, sans ticket de retour ».

À lire ou pas ? Un livre hors du temps aux réflexions poussées qu’il a été très intéressant de découvrir. Férus de science fiction mais lassés des sempiternels couplés sur la dystopie robotique, n’hésitez pas à vous attarder sur Vaisseau Planète.

4/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà ! Cette chronique est dès à présent terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu ! Connaissez-vous Vaisseau Planète ? Si vous l’avez-lu, qu’en avait vous pensé ? Laissez-moi un petit commentaire que nous puissions en discuter.

Bouquinement vôtre, Jade

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