
Résumé : Lagons turquoise et soleil éclatant, verts cocotiers et monoï entêtant, atolls arides et jungles luxuriantes, … Bienvenue aux Varumotu, les huit îles paradisiaques, où les tambours rythment les danses endiablées et où le Pacte de Tahito maintient la paix depuis mille ans. Mais Tahito se meurt : tous convoitent ses pouvoirs et il sait que le Pacte ne lui survivra pas. Alors aux grands maux les grands remèdes, il doit trouver un héritier et l’envoyer loin. Très loin. Aussi facile à faire que de pêcher un requin avec les dents une nuit de tempête ! Heureusement, même si aucun d’eux ne le sait encore, il peut compter sur Raiana, Temanu, Tino et Ura, le chien. De son côté, dans l’ombre de la traîtrise, Oni et ses cannibales attendent leur heure pour prendre enfin le contrôle des Varumotu…
Le Fardeau de Tahito est le premier tome de Varumotu, une saga fantasy écrite par Yoan H. Padines et publiée en auto-édition en avril 2021. Je tiens à remercier l’auteur qui m’a permis de découvrir son œuvre, dont vous pouvez trouver toutes les informations sur le site de ce dernier.
Les Varumotu sont attirants, ensoleillés, entourés d’une mer aussi turquoise que la pierre précieuse qui porte ce nom. On y imagine de la joie, des danses, du soleil à profusion ; Yoan H. Padines nous y présente du complot, de la violence et de la confusion. Si vous vous attendiez à une fantasy douce et blanche, vous êtes mal tombés ; car vous découvrirez Raiana, 12 ans, violentée ; Tino et son frère de cœur, exilés ; et des Arann cannibales qui volent les pouvoirs des autres en aspirant par le sang la magie tant convoitée. Un cocktail rebondissant qui se lit avec une rapidité fulgurante, tant on est happé par l’intrigue saisissante (mais c’est moi où j’ai un problème avec les rimes dans cette chronique ?). Bienvenue dans les Varumotu chers lecteurs, accrochez-vous bien car le voyage risque d’être mouvementé.
Qui dit fantasy dit magie, et Yoan H. Padines nous introduit ces protagonistes à pouvoir par le biais du journal de Tahito, qui, avant chaque début de chapitre, nous raconte l’histoire des Arann et des Orann. Un temps fut la guerre, puis la paix grâce au Pacte ; mais les jeux de pouvoir s’entremêlent de conflits géopolitiques à l’ombre d’un cocotier. Le journal de Tahito m’a bien aidé à comprendre les différents types de personnages, et j’ai dû y revenir plusieurs fois (deux explications : je suis blonde, je suis aussi fatiguée donc mon cerveau a du mal à retenir quoique ce soit en ce moment) pour tout bien comprendre. Une fois tout ceci acquis, on comprend d’autant mieux l’histoire et l’on peut admirer l’imagination de Yoan H. Padines qui ne lésine pas en détails pour nous imprégner dans notre lecture.
Il y a bon nombre de personnages et d’entités différentes encore une fois, mais l’histoire tourne autour de ceux que j’ai cité plus haut : Raiana, une jeune Orann qui doit trouver l’héritier des pouvoirs de Tahito, Tino, un garçon chasseur et son frère de cœur Temanu, pêcheur ; et Ura, le chien de Tino, qui aura une importance capitale dans cette histoire (et qui est par ailleurs mon personnage préféré). Nos personnages n’ont pas la vie facile et c’est avec beaucoup d’horreur que j’ai lu les sévices infligés à Raiana. J’ai même trouvé ça assez dur à lire par moment et j’avais envie de sauter des passages (je n’aime les sévices sur personne mais sur les enfants c’est horrible à lire). Hormis ce point, j’ai adoré l’aventure dans les terres des Varumotu, m’imprégnant dans l’atmosphère de ces îles tandis que les scènes d’action succédaient aux descriptions colorées.
Yoan H. Padines a bien rendu hommage à ces terres même s’il les a englué dans la tourbe du complot et de la violence. Par ailleurs, il a mis en place un petit lexique en début de livre, bien pratique pour comprendre ce qu’on lit, et pour lire correctement les prénoms de nos protagonistes. Par ailleurs, petite anecdote : lorsque je travaillais au centre de vaccination, j’ai rencontré une dame tahitienne, et j’ai pu prononcer son prénom de manière correcte (elle était trop contente) car j’avais lu le lexique de l’auteur dans Varumotu. On en apprend tous les jours ! Lisez les lexiques.
Trêve de bavardages, je m’égare un peu : je soulignerai au final la plume de l’auteur qui très plaisante arrive à faire ressentir au lecteur des émotions diverses : de l’aversion, de l’admiration, de l’inquiétude et surtout de la curiosité. Car un lecteur curieux est un lecteur happé ; le livre est fini comme s’il avait été dévoré. Une belle lecture pour moi donc, et j’ai hâte de savoir ce qu’il va advenir de nos personnages préférés !
Depuis le moment où je suis devenu Arann, je n’ai eu de cesse de m’interroger. L’Aon tout-puissant avait-il vraiment souhaité que nous soyons les récipiendaires des fragments de son âme brisée ? À grands pouvoirs, grandes chances qu’un homme devienne un monstre : il faut aux Arann une force de caractère considérable pour lutter contre la tentation de dominer les simples hommes. Sauf que c’est la chance, et non le caractère, qui fait l’Arann. Alors, toute ma longe vie, j’ai lutté contre l’hégémonie Arann. Ils m’ont détesté, ils m’ont conspué, mais j’ai toujours résisté.
Extrait des Mémoires de Tahito
Non, nous ne sommes pas une race supérieure au reste de l’humanité.
À lire ou pas ? Un beau livre de fantasy qui mérite qu’on s’y attarde, si vous aimez le genre foncez !
4,5/5 est ma note pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Avez-vous déjà lu le tome 1 de Varumotu ? Ou bien vous fait-il envie ? N’hésitez pas à laisser un commentaire que nous puissions en discuter 🙂
Bouquinement vôtre, Jade