Chroniques·Fantasy

Chronique 121 TRS – Les Carmidor T.1 Trahir et Survivre par Olivia Gometz

Couverture du livre (chipée sur Beta Publisher)

Résumé : Prête à tout pour protéger son île, la puissante famille Carmidor s’allie aux nobles continentaux et renverse le souverain. La dynastie royale est massacrée. Tandis que les Virdemis s’emparent de la couronne, le clan insulaire étend son influence dans la capitale en usant de son or et de ses charmes. Mais au nord, la dernière Avargna jure d’anéantir les assassins de ses parents, dût-elle rejoindre les redoutables Népéis dont les prophéties annoncent l’engloutissement des terres émergées. Les Carmidor le savent : les vagues les plus dévastatrices ne sont pas faites d’écume et de sel. Elles seront de terreur et de sang.

Trahir et Survivre est le premier tome de la saga fantasy Les Carmidor, écrite par Olivia Gometz et publié chez Beta Publisher en octobre 2021.

Disclaimer : comme l’indique le propre disclaimer du bouquin, il s’agit là de fantasy de mœurs aka il se passe des choses assez bre-som et très dégoulinantes-tristounes-horribles, donc âmes sensibles s’abstenir. Sinon pour les valeureux, vous pouvez vous le commander dans toutes les bonnes librairies, ou aller chercher votre exemplaire au BKNK à Paris.

J’ai découvert Olivia Gometz non pas sur Wattpad comme les vrais, mais sur Instagram lors de mes pérégrinations confinementesques. Il était une fois une maison d’édition qui organise des lives pour parler des genres de la littérature. Assidue en tant que stalkeuse professionnelle de Beta Publisher, j’assiste donc à une séance très intéressante (de ce que j’ai entendu, j’épluchais en même temps des carottes) qui nous raconte un peu l’histoire de la fantasy. Nos interlocuteurs, Damien Mauger (auteur des Trois Gardes), Camille De Decker (aka le couteau suisse, graphiste-autrice-éditrice et encore plein d’autres qualificatifs) ainsi qu’Olivia Gometz m’en mettent plein la vue et je découvre cette femme très drôle et très cultivée qui a écrit une saga fantasy (en plus, genre du talent à revendre kwa). J’ai donc suivi de loin son aventure (et surtout les séances de correction via les stories, toute une histoire, c’était très drôle), et puis j’ai acheté le bouquin. J’ai bien fait.

Il n’est nulle gloire sans nom.

Devise Carmidor

Lectrices, lecteurs, on n’est pas dans de la fantasy dentelle. Si vous êtes la pour du fairy fiacos (ou fairy porn, fiacos pour fiac) et des arcs-en-ciel pailletés, passez votre chemin. On traite ici de fantasy de mœurs (comme déjà dit plus haut mais radoter c’est ma passion), avec meurtres, complots, amputations, viols et autres joyeusetés. Le résumé pose l’ambiance de manière univoque et sans langue de bois : une dynastie s’effondre, remplacée par une autre, mais la descendance s’échappe et compte bien venger le régicide. Profitant du conflit politique, deux religions s’affrontent : les anciens Dieux contre Nepéïdon (le dieu de l’Océan, le cousin de Poséïdon dans un monde parallèle si on me demande mon avis). Chacun veut donc assoir sa dominance, et les stratagèmes utilisés sont peu ragoutants.

C’est dans ce système très patriarcal (et même le patriarcat trouve qu’ils abusent) qu’évoluent nos héros et héroïnes, enfin si on peut les qualifier comme tels. Car ce qui fait le grand intérêt de ce livre, c’est qu’on ne peut pas choisir de camp. Olivia Gometz m’a dit lors de sa séance de dédicace qu’elle aimait les personnages gris, et elle l’a très bien retranscrit dans Les Carmidor ! Personne n’est le gentil puritain qui sauve tous ses concitoyens avec des paillettes et un peu de conviction (surtout beaucoup de paillettes). Patricide, régicide (grave redondante again), tout est bon pour sauver l’honneur d’un clan ; et les insulaires Carmidor ne sont pas les derniers en besogne (c’est des zouz un peu bronzés avec un cormoran sur l’épaule si vous visualisez mal).

Dorio leva les yeux au ciel. Vierge, bien sur que Giorda l’était : elle était bien trop maligne pour faire cadeau de son honneur sans en exiger le juste prix. Mais innocente était un qualificatif qui ne seyait décidément pas sa sœur.
– Une innocente pucelle au décolleté plus qu’affriolant, souligna Bargald.
– J’ai dit pucelle, pas prêtresse de Virvina, rétorqua la Corancienne.

J’ai mis cette citation car ça m’a fait beaucoup rire quand je l’ai lu, et c’est ma chronique donc j’ai encore le droit de mettre ce que je veux.

Olivia Gometz maitrise son intrigue du bout de la plume: elle offre à ses personnages une identité propre qui les ancrent dans une atmosphère plutôt historique. Évidemment, les femmes ont une place très importante et sont le moteur de l’histoire (les hommes ne savent que couper des têtes et faire ouin ouin quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent) dans ce conflit politique sans précédent. J’ai adoré l’univers que l’autrice a créé, et je le dis à chaque fois, mais ce que j’attends d’une fantasy réussie c’est qu’elle soit une fantasy image : le décor se dessine dans mon cerveau et les scènes prennent vie devant mes yeux tandis que je dévore unes à unes les pages du Carmidorosor. Carton plein pour Olivia !

Le point final de cette chronique voudrait mettre en exergue (on connaît des mots savants par chez nous oui) la jolie écriture de l’autrice qui nous fait voyager au gré de ses envies. L’intrigue est cohérente (n’en déplaise à certains), les détails sur l’univers sont parfaitement dosés pour nous imprégner sans pour autant nous assommer d’informations inutiles, et chaque information donnée a son importance. À dans 2023 pour la suite, et surtout…

À lire ou pas ? Bien sûr ! Melting pot d’horreurs sanguinolentes, de membres arrachés et de bestioles effrayantes, cette fantasy de mœurs saura ravir son public ! Et même si vous n’êtes pas habitués au genre, rassurez-vous, ce n’est pas aussi trash que ça en a l’air. Laissez-vous donc tenter…

5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! J’ai mis beaucoup de temps à l’écrire car avec toutes mes révisions je n’ai clairement plus de temps pour moi (youpi). Bref,

Bouquinement vôtre, Jade

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