
Résumé : Un tueur de pédophiles, un crash d’avion, un meurtre, une exécution et des vieux secrets qui remontent à la surface. Depuis la mort de sa fille, la vie de Tuco, ancien flic, n’est peuplée que de combines foireuses et de fréquentations peu recommandables. La disparition soudaine du Colonel, son père, va venir bouleverser son quotidien et sa carapace d’antihéros solitaire.
Depuis sa maternité récente, Claire, commissaire, remet en question sa motivaiton professionnelle et s’interroge sur les inhérents à sa fonction. Reprendre du service avec une enquête sur un tueur de bourreaux d’enfants ne va pas améliorer les choses.
Pour ces deux anciens coéquipiers, embarqués malgré eux dans une enquête sombre et complexe, qui de la vie ou de la mort va l’emporter dans un dernier duel ?
Le Dernier Truand est un polar écrit par Ben Choquet et publié en mars 2022 chez les éditions Kennes. Je remercie par ailleurs Babelio et les éditions Kennes de m’avoir permis de découvrir ce livre !
Disclaimer : je suis active genre une fois sur 1000, j’ai pas écrit depuis 1 mois, mais les ME trouvent le moyen de me faire parvenir des SP, ils sont forts… Bref, comme d’habitude, ce n’est pas parce que le bail est sponso que je vais retenir ma langue (si tant est qu’il y ait des choses vilaines à dire, on est pas des sauvages ici). Bisous les loupiots et bonne lecture !
Retour à mon premier amour, le polar bien noir qu’on dévore sans scrupule. Bingo pour Ben Choquet, le Dernier Truand a réussi à captiver mon attention dès la première phrase du résumé. Qui n’a pas envie de se relaxer en lisant une sombre chasse à l’homme ? Ah, pas vous ? Eh bien tant pis, vous ne savez pas ce que vous ratez. Toujours est-il que, je me suis lancée dans la lecture avec beaucoup d’attentes et chacune d’elle a été comblée. Mais reprenons : Tuco, ex-flic en deuil pour une durée indéterminée (ce charmant monsieur a perdu sa très jeune fille, ça ne laisse pas indemne) se retrouve au beau milieu d’une histoire de dirigeant étranger, d’avion maudit type onze septembre et est bien évidemment prime suspect dans une affaire des pédophiles tués. Affaire qui est sous le joug de son ancienne partenaire, Claire, elle-même en retour de congé maternité et heureuse maman d’une mignonne petite fille.
« Avant même d’obtenir la réponse, le Colonel occupe à nouveau mon esprit, mais mes méninges défaillent. En vain, j’essaie de me remémorer notre dernière conversation normale. Ou plutôt assimilée à la normalité puisqu’un père militaire avec plus de sentiments pour la guerre que pour ses propres enfants ne peut engendrer une relation classique.
Tuco
Les bases sont posées (vous remarquerez que je ne suis toujours pas foutue de faire un résumé de livre au bout de quasi trois ans de blabla), et on découvre donc peu à peu l’écriture de l’auteur. Je l’ai trouvé bourré d’un humour sarcastique savamment placé. Pour tout vous dire, l’expression passer du rire au larme est parfaitement adaptée à cette œuvre. Ben Choquet a réussi, grâce à sa superbe narration, à m’offrir du drame et une dérision totale, surtout grâce au personnage de Tuco qui est excellent. J’ai un peu moins apprécié Claire, mais je pense qu’il s’agit d’un biais assez prononcé de ma préférence pour le flic déchu. La recherche autour de ce personnage, de son caractère, de ses attitudes était vraiment intense et j’arrivais totalement à le personnifier.
En parlant de ces deux protagonistes, le livre s’organise tel un roman choral en alternant entre le point de vue de Claire et de Tuco. Les parties se répondent entre elles, donnant l’impression d’un écho permanent tout le long de la lecture. C’est comme cette épanadiplose du deuil infantile (je ne détaille pas plus, il va falloir lire pour comprendre), qui remet les pendules de tout le monde à l’heure. Ça peut tomber sur la tête de n’importe qui, et quand on y réfléchit ça rend humble par rapport à sa propre existence. Vous l’aurez donc compris, ce livre aborde des thèmes assez engagés et durs (on n’en attendait pas moins pour un roman noir), comme la mort, l’antiracisme, la maladie… Un bon melting pot de ce qui marche pour nous offrir un polar avec du suspens comme on aimerait à en lire tous les jours.
La note réglée, j’invite mon nouvel ami à me suivre à l’extérieur pour la cancérette d’après repas. L’expulsion du nuage de nicotine se mêle à la buée provoquée par des températures négatives.
Tuco
Le mot de la fin, parlons-en ! Au fur et à mesure de ma lecture, je me demandais vraiment comment ça allait se dégoupiller (vous allez voir que notre Tuco il est plutôt goût ferreux que parfum fleuri) et même si je ne sais pas trop comment fonctionne la justice en Belgique (ni même en France, faudrait peut être que je me penche dessus tiens), il me paraissait improbable qu’on ait une fin papillon tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes, ça n’aurait pas du tout été avec l’ambiance générale du livre (on rappelle donc : meurtres, deuil infantile etc etc). Donc chapeau monsieur Choquet, je pense qu’il n’existe pas meilleur aboutissement pour votre histoire.
À lire ou pas ? Amateurs ou néophytes du genre, n’hésitez pas à découvrir la plume de Ben Choquet, elle en vaut le détour. Ce polar se lit à grande vitesse et est bourré de suspens. À ne pas louper !
4,5/5 est ma note pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Je me suis encore plus éparpillée que d’habitude (mais les études me bouffent le cerveau petit à petit et je perds mes mots à grande vitesse c’est une catastrophe!). Si jamais vous connaissez Ben Choquet et que vous avez lu le Dernier Truand, ou tout simplement que vous souhaitez réagir à la chronique, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire que nous discutions !
Bouquinement vôtre, Jade