Chroniques·Fantasy

Chronique 124 TRS – Wildekat, Le Sang de Fenrir T.1 par Sophie Bachet

Couverture du livre

Résumé : Sur la planète Titawin, deux territoires se font face depuis que les dieux Freyja et Loki ont séparé le continent originel : le Yordmor. Après des années de souffrance sur sa terre natale, Wildekat tente de chasser ses démons en allant s’installer sur Gondwana. Mais c’était sans compter sur un terrible complot qui l’oblige à prendre position et à défendre son nouveau clan contre les siens. Avide de justice et de liberté, Wildekat se jette à corps perdu dans sa mission pour démanteler le réseau ennemi de la Cité, mais la vérité est une chimère qui se révèle complexe. Son indépendance sera-t-elle le glas de sa perte ?

Le Sang de Fenrir est le premier tome de Wildekat, une saga de heroic fantasy écrite par Sophie Bachet et publiée en février 2022 chez les fabuleux éditeurs de Beta Publisher.

Disclaimer : les goûts et les couleurs toussa toussa, vous commencez à connaître mon sempiternel refrain. Bref : n’hésitez pas à aller vous procurer ce petit bouquin pour vous faire votre propre avis, dispo sur l’internet et dans toutes les librairies de goût (et surtout au BKNK).

Nouvelle incursion dans la fantasy chez Beta ! Cette fois-ci, c’est le manuscrit de Sophie Bachet qui m’a tapé dans les mirettes, une des (plus si nouvelles) plumes de Beta Publisher, la maison d’édition de mon cœur (cf la moitié des photos qui arborent mon bookstagram). Sophie Bachet nous propose donc Wildekat (littéralement le chat sauvage), le premier tome d’une saga heroic fantasy version YA (young adult). Si je peux être honnête avec vous (comme d’habitude quoi finalement), j’ai vraiment tiqué au premier abord (avant de venir me taper finissez de lire le paragraphe). La fantasy a été un de mes premiers genres favoris, mais avec l’âge, j’ai l’impression de devenir de plus en plus sévère avec ce type de livre (ou alors j’en ai trop lu donc je suis devenue trop critique). Quand j’ai lu le résumé, j’ai eu peur qu’il s’agisse d’une énième saga qui tourne autour d’une guerre de religion (ça m’avait globalement refroidi). C’est là qu’est intervenue la plumesque Sophie Bachet pour me faire changer d’avis.

Wildekat, c’est le petit chat apeuré qui fuit les hommes et leur joug et se révèle être un panthère habile et tueuse. Rien que ça. On découvre ce personnage avec beaucoup d’intérêt car bien entendu, c’est la principale protagoniste de notre schmilblick, mais sa nature discrète et son côté félin et évasif nous questionne beaucoup (j’en parle un peu plus bas). De garçon elle devient garde, de garde elle devient espionne, et ses griffes acérées détonnent avec la délicatesse gracieuse d’une chatte qui ronronne. Je : l’adore. Évidemment, elle prend part à un complot mondial (planétaire ?) avec de la trahison et tout un tas de truc sanglant : l’histoire n’en devient que plus attrayante.

Pensive et confuse, elle s’allongea dans l’herbe pour regarder les rayons de Vega passer entre les feuillages de l’arbre à pluie. Majestueuse ombrelle dentelée projetant ses ombres et sa lumière sur Wildekat, comme Henrik l’avait fait pendant tous ces mois.

C’est dans ce monde inspiré de la mythologie nordique que Wildekat évolue, et je dois saluer Sophie Bachet pour ses descriptions qui en valent la chandelle. Elle nous promène dans son univers en nous susurrant des mots doux jusqu’à nous piler le cœur avec le fourreau d’une épée. Heureusement que la patte douce de Tjaard et le flamboyant Galahad sont là pour la ramener vers la voie de la raison (enfin plutôt partiellement). C’est un peu inhérent aux auteurs de Beta d’écrabouiller nos espoirs à coup de plumes sanglantes. Ceci étant dit, on adore et on en redemande ! À ça, vous rajoutez une petite dose d’amour (mais pas trop quand même, c’est pas le genre de la maison) pas trop gnan gnan et le tour est joué pour une heroic fantasy bien ficelée.

Fantasy ok, mais fantasy engagée ! À bas le patriarcat, le Gondwana est super ouvert et les femmes sont considérées égales aux hommes, elles rentrent même dans la garde pour protéger la ville. Ça nous change fortement des livres où la sempiternelle lutte pour l’accès au pouvoir car on possède deux chromosomes X est le thème principal. Et puis Sophie nous parle même de l’addiction (ou troubles de l’usage comme on aime à dire en médecine) et de ses dommages, passage que j’ai trouvé extrêmement intéressant (en même temps, je sortais d’un service d’addictologie donc j’étais totalement biaisée).

– Suffit-il que ce soit mieux ici qu’ailleurs pour que nous soyons satisfaits ? Ne devrions-nous pas travailler à faire davantage ?
– Tu es jeune et fougueuse. Je suis vieux et fatigué, souffla-t-il d’un air las.

Wilde et Galahad, allégorie de notre société

Sophie Bachet est aussi habile à manier son suspens qu’un violoniste à manier son archet. C’est facile de fabriquer des personnages (encore que), mais l’exploit de Sophie, c’est de réussir à me faire lire un bouquin de presque 400 pages, en me faisant vivre les aventures d’une Wilde que je ne connais finalement pas. À la fin du livre, je ne sais tout bonnement pas qui est le personnage principal. Pas forcément en terme de caractère, puisqu’on apprend quand même à la cerner un petit peu, à dénicher ses failles dans les détails que l’autrice veut bien nous donner ; mais plutôt en tant qu’individu. Qui est-elle ? On sait seulement d’où elle vient. Quelle est son histoire ? Un seul indice raisonne dans la lecture (si je vous le dis je vous spoile donc il faudra lire le livre pour savoir aha), mais pas grand chose de plus. Quelle est cette force noire qui la surplombe, quelle est cette aura qui l’englobe et qui la rend comme elle est ? J’espère que les prochains tomes répondront à toutes mes questions. En attendant, vive Sophie, vive Wilde, et à la prochaine sur thereadingsession !

À lire ou pas ? Oui. Je pensais que la chronique plus haut était claire, mais si vous avez besoin qu’on vous le redise, ne passez pas à côté du chat sauvage, ce serait bête. Aventure, bagarre, griffes (et même un peu d’amour) vous attendent dans ce super premier tome !

4,5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée. Pour la petite histoire, j’ai mis deux mois à l’écrire, tellement mon temps libre est inexistant (genre là, je suis censée réviser les partiels dans trois jours mais mon cerveau est bon à rien donc je préfère finir une chronique je ne sais pas si vous voyez l’ambivalence). Dans tous les cas, merci à ceux qui l’auront lu, pardon pour la qualité qui n’est pas celle d’antan (j’essaie, promis), et si jamais vous voulez qu’on discute de Wilde, laissez un petit commentaire !

Bouquinement vôtre, Jade

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